· Cité du Vatican ·

Comment discerner si c’est bien Dieu qu’on sert?

 Comment discerner  si c’est bien Dieu qu’on sert?  FRA-011
14 mars 2024

Nous sommes témoins dans cet Evangile du combat que mène Jésus pour consentir à ce choix déchirant: «Père, glorifie ton nom!». Et le Père lui-même répond en disant: «Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore». L’obéissance n’est pas plus facile pour le Fils que pour nous. L’Epître aux Hébreux le souligne: «Bien qu’il soit le Fils, il a pourtant appris l’obéissance par les souffrances de sa Passion». Nous ressentons souvent le rapport à Dieu comme une entrave à notre liberté. C’est le paradoxe des textes de ce dimanche: la vraie obéissance est un chemin de liberté. C’est l’alliance dont nous parle la première lecture: «Je mettrai ma Loi au plus profond d’eux-mêmes; je l’inscrirai dans leur cœur...». La soumission dont parle l’Epître aux Hébreux est, comme nous le disons à la Messe, «pour la gloire de Dieu et le salut du monde», ce qui pourrait bien être la même chose. La gloire dans la Bible désigne le poids d’un être, le contraire de la débauche fastueuse du paraître, dont l’éclat tente de dissimuler l’indigence de l’être. La gloire de Dieu est indissociable du salut du monde. Porter du fruit passe par l’obéissance et le consentement à «perdre sa vie», comme le grain tombé en terre. La gloire et l’obéissance sont ainsi deux composantes du combat spirituel. On a trop souvent confondu la gloire de Dieu avec l’influence de l’Eglise catholique, et l’obéissance qui rend libre avec le pouvoir des clercs. Et c’est une question légitime de se demander comment discerner si c’est bien Dieu qu’on sert et auquel on obéit, et c’est sans doute la chose la plus importante et la plus délicate de la vie spirituelle. Si la vie spirituelle est un combat, il est sage de ne pas s’y aventurer sans aide. Nous pouvons aussi profiter de ce carême pour nous demander qui nous accompagne sur ce chemin, et peut-être trouver une personne compétente et confirmée qui puisse le faire «pour une plus grande gloire de Dieu», autrement dit pour que nous portions beaucoup de fruit…

* Aumônier national catholique des prisons de France et d’Outre-Mer

Mon Fiat me rend Vivant

Dès mon Fiat, j’ai quitté un passé et suis né à la Vie.

J’accepte de mourir, chaque matin, à une partie de mon Je,

afin de grandir, de rester debout, de vivre une envie:

être empli de Vérité et de foi; c’est mon héritage.

Etre un présent vivant et transfiguré

Jésus Christ m’invite à t’offrir ma vie, grâce à Son Esprit;

ainsi, je vis un présent vivant et transfiguré;

il m’est donné d’entendre Dieu, tout comme la foule, je Le prie;

en homme debout, je cherche la gloire des Cieux, à être rassuré.

Franck Widro

L’Evangile en poche

Dimanche 17 mars, ve de Carême

Première lecture: Jr 31, 31-34;

Psaume: 50

Deuxième lecture: He 5, 7-9;

Evangile: Jn 12, 20-33.

Bruno Lachnitt*