· Cité du Vatican ·

Comprendre enfin combien Dieu est riche en miséricorde

 Comprendre enfin combien Dieu est riche en miséricorde   FRA-010
07 mars 2024

Paul nous dit que «Dieu est riche en miséricorde » (Ep 2, 4). La miséricorde, c’est d’avoir les entrailles retournées. Nous savons que quand nous n’avons pas été aimés comme il faut, il faut pouvoir guérir ces blessures pour aimer à notre tour. L’amour de Dieu nous est souvent révélé à travers l’amour de nos proches, de ceux qui ont pris soin de nous, mais aussi à travers l’Ecriture, la Parole de Dieu quand nous la laissons nous toucher au plus profond. L’amour de Dieu vient parfois guérir en nous des blessures que le déficit de l’amour des hommes a causées. L’Evangile de Jean dit qu’il s’agit de passer des ténèbres à la lumière et que «celui qui agit selon la vérité vient à la lumière». L’épître aux Ephésiens dit que cela ne vient pas de nos actes, que c’est par grâce que nous sommes sauvés. L’amour de Dieu est premier et cet amour nous donne d’aimer à notre tour. Etre témoin d’un Dieu riche en miséricorde, c’est se laisser retourner les entrailles par la souffrance de l’autre. Si on entend ce texte d’Evangile en écho à la parole de Paul, il y a un enjeu autour des œuvres. Celui qui agit selon la vérité ne peut s’attribuer les œuvres qu’il sait être celles d’un Autre en lui. Penser être la source de l’amour c’est déjà être dans les ténèbres. La Foi est la reconnaissance en cet homme, Jésus, de la manifestation de l’Amour qu’est le Père. Quand Il nous invite à être miséricordieux comme notre Père est miséricordieux, Il indique ce que sa propre vie illustre. Le livre des chroniques rappelle que si Dieu a pitié, il n’est pas une guimauve: «finalement, il n'y eut plus de remède à la colère grandissante du Seigneur contre son peuple » (2 Ch 36, 16). Le seul remède fut que «Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé». Nous ne valons pas mieux que ceux qui ont tué les prophètes et pour comprendre combien Dieu est riche en miséricorde, il nous faut prendre la mesure de notre propre endurcissement. Le carême peut y aider.

* Aumônier national catholique des prisons de France et d’Outre-Mer

L’Esprit, le serpent et moi

Grâce à l’Esprit-Saint, je grandis et œuvre en Vérité,

montre un visage lumineux dont la source est la charité,

et j’ai aussi l’audace de me défaire de ma vieille peau,

comme le serpent, pour devenir un homme nouveau, un homme beau.

Mon Fiat est joie et espérance

Jésus, dès mon Fiat, m’a offert une vie nouvelle de servant,

a remplacé mon mal-être par une joie m’ouvrant un chemin,

mes fautes par le don des larmes, mes remords par des jours vivants,

et l’inquiétude par une espérance en un beau lendemain.

Franck Widro

L’Evangile en poche

Dimanche 10 mars, ive de Carême

Première lecture: 2 Ch 36, 14-16. 19-23;

Psaume: 136

Deuxième lecture: Eph 2, 4-10;

Evangile: Jn 3, 14-21.

Bruno Lachnitt*