· Cité du Vatican ·

FEMMES EGLISE MONDE

Les Idées

Ce n’est pas seulement
une question de femmes

  Non è questione solo femminile  DCM-003
02 mars 2024

Cette fois, ce sont les hommes qui parleront.  C’est à eux – à l’occasion du 8 mars, date à laquelle, selon une longue tradition désormais, est célébrée la Journée de la femme – de parler du rôle et de l’importance que le « deuxième sexe » a eus dans leur vie, dans la construction de leur foi, dans leur parcours religieux. C’est aussi leur tour car, le même mois, est célébré saint Joseph, un homme, un saint, qui a su rester jusqu’au bout, avec dévouement, foi et abnégation, aux côtés de la « mère de Dieu ».

Dans les pages qui suivent, des hommes qui vivent dans l’Eglise et pour l’Eglise portent un jugement sur le passé et sur le rôle des femmes dans celle-ci. Et sur le présent et l’avenir de leur présence.  Car déjà aujourd’hui, les femmes ont des rôles et des fonctions différentes de celles du passé. Et elles ont assurément des ambitions et des aspirations importantes pour l’avenir.

François les a certainement comprises lorsqu’il a parlé de « démasculiniser » l’Eglise en s’ouvrant à une plus grande présence féminine.

Dans quelle mesure les hommes, les prêtres, les évêques, les cardinaux, mais aussi les fidèles, ceux qui entendent suivre les paroles de l’Evangile, les ont-ils comprises ? Dans quelle mesure les femmes, celles qui ont fait partie de leur vie et de leurs affections et celles qu’ils ont rencontrées dans leur mission, ont-elles influencé leurs convictions et ont été importantes pour leur formation ? Dans quelle mesure peuvent-elles leur apprendre quelque chose de nouveau aujourd’hui ? Les questions que les hommes d’Eglise peuvent se poser sont nombreuses et différentes de celles du passé.

L’Eglise est considérée comme une institution patriarcale, et même misogyne par beaucoup. Un lieu où les femmes sont marginalisées dans des fonctions de service, où souvent leur ambition, qu’elles proclament largement, d’une présence différente, ayant plus d’autorité et d’influence, a provoqué non seulement des discussions (c’est évident), mais aussi des réactions lourdes et sévères de la part de nombreux hommes.

C’est pourquoi nous avons pensé leur donner précisément à eux – et pleinement – la parole. Pour qu’ils nous fassent part de leur expérience et qu’ils nous donnent leur avis sur l’avenir. Qu’ils contribuent en personne et dans un débat libre à ce qui est – le Synode en est la démonstration la plus claire – l’une des questions à notre avis cruciales pour l’avenir de l’Eglise.

Vous trouverez dans ce numéro des contributions très différentes. Parfois dissonantes. Des opinions critiques, ainsi que de grands espoirs d’ouverture. Vous trouverez une confrontation. Qui est par ailleurs ce que nous voulions à Femmes Eglise Monde. Et que nous avons l’intention de poursuivre à l’avenir.