La croix est le seul signe d’alliance plus fort que la violence des hommes

Nous sommes entrés en carême mercredi en recevant avec les cendres la parole proclamée aujourd’hui par Jésus dans l’Evangile: «Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle». Nous retenons souvent «faire pénitence» plus volontiers que «croire en une Bonne Nouvelle». Les textes de ce dimanche sont sous le signe de l’Alliance, et retenons d’abord que le Dieu en qui nous croyons fait alliance avec nous. C’est déjà une Bonne Nouvelle: «alliance… avec tous les êtres vivants… pour toutes les générations à venir». Et cette histoire sainte qu’est la Bible est une longue suite de trahisons d’une Alliance sans cesse renouvelée. Si le récit du déluge nous dit que la réponse de Dieu à la violence de l’homme ne peut être la violence, il faudra plus qu’un arc en ciel pour sceller une Alliance indéfectible plus sûre que les flots de la violence humaine. Cette alliance, dit Pierre, était la figure d’une Alliance nouvelle, celle que nous célébrons quand nous faisons mémoire du «sang de l’Alliance nouvelle et éternelle, versé pour [nous] et pour la multitude en rémission des péchés»: «Christ a souffert pour les péchés, une seule fois, lui, le juste, pour les injustes, afin de vous introduire devant Dieu» écrit Pierre. La croix est le seul signe d’alliance plus fort que la violence des hommes, signe d’un Dieu qui a scellé de son propre sang cette Alliance indéfectible, en devenant lui-même victime de la violence de l’homme. N’est-ce pas alors la tâche qui nous attend dans cette montée vers Pâques, avant de nous priver, de nous mortifier? Revenir à l’évidence d’une Bonne Nouvelle à porter. L’amour de Dieu opère en nous une conversion, «lui qui montre aux pécheurs le chemin». Il est le chemin, Lui la Parole tenue qui a pris chair. Pourquoi ne pas profiter de ce carême pour lire en entier l’Evangile de Marc, jusqu’à ce que la joie s’éveille en nous avec l’Alliance que nous propose ce Très Haut descendu plus bas que nous n’irons jamais, ce Vivant passé par la mort?

*Aumônier national catholique des prisons de France et d’Outre-Mer

Jeûner, c’est redevenir Vivant

Je jeûne, lorsque je suis tenté de céder
aux fausses valeurs

de notre monde; durant ces moments,
jeûner avec insistance,

me permet de retrouver l’essentiel
en mon existence,

être un apôtre de la charité, empli du vrai bonheur!

Dieu, Satan et moi

Durant ma vie, Satan essaie d’étouffer l’homme beau et bon

créé par Dieu. Grâce à ma femme,
j’ai échappé à des pièges

m’écartant de mon Je, de ma mission,
de mon héritage.

Je vis grâce à l’Esprit du Très-Haut,
en suis un échanson!

Franck Widro

L’Evangile en poche

Dimanche 18 février, ier de Carême

Première lecture: Gn 9, 8-15;

Psaume: 24

Deuxième lecture: 1 P 3, 18-22;

Evangile: Mc 1, 12-15.

Bruno Lachnitt*