Extirper les racines de la haine et de la violence

Dans un monde qui apparaît de plus en plus «enveloppé de ténèbres», cette année encore, le temps de jeûne et de pénitence que l'Eglise propose avant Pâques vient montrer à nos vies «un nouvel horizon», et nous pousse à «laisser l'Esprit Saint nous changer de l'intérieur, changer notre regard et notre façon de vivre». -Telles sont les paroles du cardinal Louis Raphaël Sako, patriarche de l'Eglise chaldéenne, dans une lettre pastorale publiée le 8 février en vue de l'entrée en Carême.

Le patriarche irakien demande dans son message de «reconnaître et de chérir le pouvoir rénovateur du jeûne, alors que le scénario moyen-oriental et mondial est bouleversé par la guerre, la terreur et la dévastation».

Dans ce message particulièrement sombre, le cardinal Sako déplore l’endurcissement du cœur de l’homme. «Depuis que Caïn a tué son frère Abel, note-t-il, le mal persiste sous toutes ses formes: violence, terrorisme, guerre, meurtre, destruction, corruption, violation des droits de l'homme et mépris de ses aspirations légitimes».

Le patriarche des chaldéens évoque les «guerres dévastatrices, surtout sur la terre de Jésus et en Ukraine» qui bouleversent le cœur des gens. Dans ce contexte difficile, le Carême, avec ses pratiques de jeûne et de pénitence, est un moment propice pour implorer «que l'homme retrouve son image, créé par Dieu à sa ressemblance».

Le cardinal forme ainsi le vœu que la période de préparation à Pâques nous permette d’«abandonner les mauvaises habitudes, et d’extirper les racines de l'égoïsme, de l'indifférence, de la haine et de la violence». «Avec cette confiance et cette prière, poursuit Mgr Sako en citant le psaume 23, nous pouvons dire: “Si je marche dans une vallée sombre, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi”». Car seule la proximité de Jésus peut remplir les cœurs de confiance et nous permettre d’affronter les épreuves. (en collaboration avec Fides)