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A Marseille Mgr Gallagher réitère la position du Saint-Siège

Deux Etats, unique solution au conflit en Terre Sainte

 Deux Etats,  unique solution au conflit  en Terre Sainte  FRA-006
08 février 2024

Il n’avait pu faire partie de la délégation pontificale aux Rencontres méditerranéennes organisées à Marseille à la fin de l’été en raison de la 78e assemblée générale de l’ onu à New York. Mgr Gallagher a participer à la traditionnelle octave de la Chandeleur le 2 février dans la cité phocéenne, invité par le cardinal Jean-Marc Aveline. Le secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats a présenté à cette occasion un aperçu de la situation internationale actuelle devant des représentants des communautés orientales, des prêtres, des diacres, des responsables des services diocésains, des fidèles et des membres du corps consulaire. La cité phocéenne est la ville de France qui compte le plus grand nombre de consulats, signe d’un passé et d’un présent riche d’échanges extérieurs.

Du choc ressenti face à l’attaque du Hamas du 7 octobre à la gravité de la situation humanitaire à Gaza suite à la riposte militaire israélienne, Mgr Gallagher a réitéré la position vaticane maintes fois exprimée par le Pape: cessez-le-feu sur tous les fronts, libération immédiate des otages, respect du droit humanitaire, solution de deux Etats «unique voie de résolution à ce conflit qui n’en finit pas, afin qu’Israéliens et Palestiniens puissent enfin vivre dans la paix et la sécurité».

Dans ce Moyen-Orient déchiré, le représentant du Vatican a évoqué les souffrances des peuples irakien et syrien, et les millions de réfugiés syriens qui se trouvent toujours en Jordanie et au Liban. Une autre tragédie préoccupe le Saint-Siège: l’enracinement du conflit de la Russie en Ukraine.

Mgr Gallagher a tourné son regard vers le Caucase méridional, où les relations tendues entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et la situation humanitaire dramatique des déplacés dans le Haut-Karabakh restent une source d’inquiétude pour le Saint-Siège, qui a appelé à des discussions entre les parties afin d’aboutir à un accord durable qui mette fin à la crise humanitaire. Il a évoqué ensuite les tensions dans les Amériques, notamment entre le Vénézuéla et le Guyana, au Pérou, au Nicaragua, «où même s’il n’y a pas de guerre ouverte, l’on observe des phénomènes de polarisation qui affaiblissent les institutions démocratiques».

Quant au continent africain, il est frappé par de multiples crises humanitaires dues au terrorisme international — en particulier dans le Sahel —, aux problèmes sociopolitiques complexes et aux effets dévastateurs des changements climatiques, ainsi qu’aux conséquences de coups d’Etat militaires et de certains processus électoraux caractérisés par la corruption, l’intimidation et la violence.

Face à ces drames du monde, Mgr Gallagher s’est interrogé sur le rôle encore possible de la diplomatie vaticane. «La diplomatie est l’un des instruments par lesquels le Pape exerce sa mission au service de l’Eangile», a-t-il rappelé. Il s’agit en pratique de tisser des réseaux; de promouvoir le dialogue entre les belligérants, quels qu’ils soient; de contribuer à résoudre les conflits géopolitiques sans humilier les vaincus, afin d’obtenir une paix durable; de lutter pour l’éradication de la pauvreté; d’appeler à une politique de désarmement, à une tran-sition écologique, de construire la paix et de protéger la dignité humaine afin d’épargner les souffrances des populations. A cela s’ajoutent enfin l’importance du dialogue interreligieux.