La reine libre
Annarosa Mattei, «La regina che amava la libertà» (la reine qui aimait la liberté) Salani, 2023
Mon point commun avec la reine Christine de Suède, toutes proportions gardées, est un amour immodéré pour la connaissance, que j’ai depuis que j’ai appris à lire, et un désir obstiné de ne pas vouloir d’un mariage qui entraverait ma liberté de choix. Bien qu’ayant étudié avec passion la guerre de 30 ans et la Suède de la grande famille Vasa, son histoire m’avait échappé peut-être parce qu’elle n’était pas assez mise en valeur dans les livres d’histoire. Merci donc à Annarosa Mattei d’avoir apporté un éclairage nouveau sur cette femme reine qui a pu plier la réalité à ses désirs en transgressant les règles et en échappant à la dictature masculine qui établissait les rôles, le genre et le destin des femmes. Un parcours humain complexe qui l’a amenée à faire des choix très importants, comme abdiquer son trône, abjurer le luthéranisme et embrasser l’Eglise catholique tridentine. Une reine qui, de par son style de vie et sa dimension diplomatique, a traversé la moitié de l’Europe à la recherche d’un lieu où vivre une utopie de gouvernement qui donnerait à chacun la liberté de professer sa foi. Son voyage s’est arrêté à Rome, au palais Riario (aujourd’hui Corsini), qui l’a accueillie, ainsi que ses collections d’art et de livres.
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