· Cité du Vatican ·

La parole qui fait autorité est celle qui nous fait grandir

 La parole qui fait autorité est celle  qui nous fait grandir  FRA-004
25 janvier 2024

Jésus n’enseignait pas, nous dit l’Evangile, à la manière des scribes dont la science et la notabilité ne suffisaient à asseoir l’autorité. En Jésus, la parole et la présence faisaient autorité. Jésus ne rabâche pas, il est l’auteur de ce qu’il annonce, tout entier impliqué dans ce qu’il dit, qui est ajusté à ce qu’il fait et ce qu’il fait nous révèle qui il est. Celui qu’il appelle son Père est la source de sa parole. Il livre ce qui jaillit de son intimité avec Dieu, il y trouve ce secret de l’Amour qu’on n’apprend pas dans les livres mais à la mesure même où nous l’accueillons. Il met en actes cette parole — «tu es mon fils bien aimé» — que chacun peut entendre pour lui s’il ose la confiance. Il puise en lui la nouveauté parce qu’il se découvre dépositaire d’une alliance nouvelle. Alors sa parole libère: ce souffle, celui de l’Esprit, desserre les liens des «possédés», il met au large, il ouvre un avenir. Et cela étonne, cela détonne par rapport à une parole convenue qui enferme dans la Loi, qui répète le déjà entendu et n’est finalement pas porteuse de la Vie que Dieu veut nous donner en abondance. Jésus n’a de consistance dans nos vies que celle de la mise en route qu’il a suscitée. Il n’y a pas d’aventure spirituelle qui puisse faire l’économie de cette mise en route fondée sur la confiance en la parole qui y a invité. C’est une aventure audacieuse, incertaine, mais rien ne serait pire pour nous que d’entendre la parole de Vie qui libère à la manière des scribes, pour nous protéger de l’invitation à lâcher prise qu’elle porte en elle. La parole qui fait autorité est celle qui nous fait grandir, et grandir c’est forcément quitter et renoncer car il n’y a de choix qui ne soit en même temps renoncement. L’appel du Christ porte cette exigence mais il ouvre un espace infini que nos chemins balisés n’auraient jamais imaginé. On ne quitte que ce qui nous retient d’oser l’aventure, on ne renonce qu’à tout ce qui fait obstruction à l’appel qui nous porte au large.

* Aumônier national catholique des prisons
de France et d’Outre-Mer

Mon Fiat est ma libération

Dès mon Fiat, j’ai vécu, comme l’esprit malade, une délivrance;

Jésus Christ m’a fait naître à mon vrai Je;
je l’offre aux autres;

en m’aidant à me défaire de mes démons, de mes souffrances,

j’ai enfin trouvé la paix, le bonheur d’être un apôtre!

Jésus m’appelle à être apôtre

Jésus, hier, m’a visité, malgré mes manques, mes errances,

Il m’a fait naître à une joie d’être, à la foi,
à l’Espérance;

le Christ m’a modelé, fait croître, devenir un homme libre;

en apôtre du bonheur, je t’aide à grandir,
à être paisible.

Franck Widro

L’Evangile en poche

Dimanche 28 janvier, ive du Temps ordinaire

Première lecture: Dt 18, 15-20;

Psaume: 94

Deuxième lecture: 1 Co 7, 32-35;

Evangile: Mc 1, 21-28.

Bruno Lachnitt*