· Cité du Vatican ·

Réflexion en marge de la rencontre

Au service de la paix

 Au service de la paix  FRA-004
25 janvier 2024

Le message prononcé par le Saint-Père à l’occasion des 5 ans d’Athletica Vaticana a résonné dans le monde entier et plus particulièrement chez les sportifs. Ce message a rappelé avec force les valeurs du sport pour construire des ponts, abattre des barrières et favoriser des relations pacifiques. En cela, la trêve olympique votée par l’Organisation des Nations unies en décembre dernier sur proposition de la Principauté de Monaco et après un plaidoyer du président du Comité international olympique porte une espérance, celle d’une pause dans les conflits partout sur la planète et le Saint-Père a tenu a rappeler cette espérance de la trêve olympique en invitant à s’en saisir pour renforcer la fraternité entre les peuples.

Le témoignage de la foi chrétienne des sportifs d’Athletica Vaticana sur tous les terrains de sports favorise la fraternité dans un monde fracturé. Le sport a ce pouvoir incroyable d’unir les gens, de rapprocher les peuples et le Saint-Père nous a rappelé que: «Nous ne sommes pas des îles: sur le terrain, l’origine, la langue ou la culture d’une personne n’ont pas d’importance. Ce qui compte, c’est l’engagement et l’objectif commun (...). Elle nous rappelle que, malgré nos différences, nous sommes tous membres de la même famille humaine. Le sport a le pouvoir de réunir les personnes, au-delà de leurs capacités physiques, économiques ou sociales. C’est un instrument d’inclusion qui brise les barrières et célèbre la diversité».

Ce message a été reçu dans la joie par les athlètes d’Athletica Vaticana venus avec leurs familles. Ces athlètes ont un rôle singulier à jouer dans le monde du sport. En rappelant les vertus de l’amateurisme qui doit présider à l’engagement des athlètes d’Athletica Vaticana, le Saint-Père a rappelé le rôle de ces athlètes. C’est ce rôle et ce message que le cycliste Rien Schuurhuis aux couleurs d’Athletica Vaticana a pu porter lors du dernier championnat du monde de cyclisme sur route en Ecosse. Après avoir concouru très honorablement, se glissant même dans une échappée, le vélo utilisé pour cette course aux couleurs du Vatican a été signé par le Saint-Père pour servir ensuite aux œuvres de charité. Rien Schuurhuis a aussi ramené au Saint-Père le maillot d’un athlète de l’équipe des réfugiés de l’ uci . Beau témoignage de fraternité.

Athletica Vaticana est donc bien présent dans le monde du sport pour d’une part favoriser l’activité sportive et d’autre part porter un message d’espérance. Cette présence, le Saint-Père l’a ainsi qualifiée: «Dans un style empreint de simplicité, depuis exactement cinq ans, Athletica Vaticana s’engage à promouvoir la fraternité, l’inclusion et la solidarité, en témoignant de la foi chrétienne parmi les femmes et les hommes de sport, amateurs et professionnels».

Le sport, par les passions qu’il génère et les revenus qu’il peut engendrer, est parfois une source de tentations pour s’éloigner des règles. Le Saint-Père a su là encore inviter tous les sportifs à respecter les règles: «Le jeu est fait de règles à respecter. Gagner avec humilité et accepter la défaite avec dignité sont des valeurs que le sport enseigne et qui doivent être vécues dans la vie de tous les jours pour construire une société plus juste et fraternelle».

Le message délivré par le Saint-Père devant les athlètes d’Athletica Vaticana a été salué par le président du Comité international olympique, Thomas Bach, par ces mots: «Merci, Votre Sainteté, pour votre engagement indéfectible et sans équivoque en faveur de la mission de paix et de solidarité du Mouvement olympique. Merci de votre précieux soutien».

Le cinquième anniversaire d’Athetica Vaticana a donc été un moment fraternel qui a permis de rappeler les valeurs du sport qui avait été évoquée par le Concile Vatican ii , lequel avait souligné que le sport peut offrir «une aide pour établir des relations fraternelles entre les hommes de toutes conditions, de toutes nations ou de races différentes» (Constitution pastorale Gaudium et spes,
n. 61).

C’est dans cet esprit de fraternité que les athlètes ont ensuite partagé une prière atour du cardinal José Tolentino de Mendonça, préfet du dicastère pour la culture et l'éducation, à qui, avec la Constitution apostolique Praedicate Evangelium, le Saint-Père a demandé de veiller au dialogue avec les passionnés de sport afin qu'eux aussi «se sachent et se sentent reconnus par l’Eglise comme étant au service de la recherche sincère du vrai, du bien et du beau»
(n. 154).

*Président du Comité olympique français
et de l’Union cycliste internationale

David Lappartient*