· Cité du Vatican ·

Du 18 au 25 janvier se tient la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens

«Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… et ton prochain comme toi-même»

  «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… et ton prochain comme toi-même»  FRA-003
18 janvier 2024

«Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle? Jésus lui répondit: “Qu’est-il écrit dans la loi de Moïse?”. “Aime le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur (...) et aime ton prochain comme toi-même”. Jésus lui dit: “Tu as bien répondu”» (Luc 10, 25-28).

«Tu aimeras le Seigneur ton Dieu […] et ton prochain comme toi-même». Ces paroles, prononcées par Jésus à un maître de la Loi, suivies de la parabole du bon Samaritain expliquant qui est le prochain, constituent le thème de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens de cette année. Les commentaires, les prières et les indications sur la manière de vivre ce moment ont été préparés par un groupe œcuménique du Burkina Faso, coordonné par la communauté locale du Chemin Neuf. Vivre cette expérience ensemble, ont rapporté les membres, a été un véritable voyage de conversion œcuménique qui les a conduits à reconnaître que l’amour du Christ unit tous les chrétiens et qu’il est plus fort que ce qui les divise.

La coexistence sociale n’est pas facile au Burkina Faso, pays d’Afrique de l’Ouest peuplé de 21 millions d’habitants appartenant à une soixantaine d’ethnies et où environ 64% de la population est musulmane, 9% adhère aux religions traditionnelles africaines et 26% est chrétienne (20% de catholiques, 6% de protestants). Depuis la grave attaque djihadiste de 2016, les conditions de sécurité et la cohésion sociale dans le pays se sont dramatiquement détériorées. La prolifération des attaques terroristes, l’anarchie et la traite des êtres humains ont fait 3.000 morts et près de deux millions de déplacés internes; des milliers d’écoles et de dispensaires ont été fermés et une grande partie des infrastructures socio-économiques endommagées ou détruites. Les Eglises chrétiennes en particulier ont été la cible d’attaques armées: des prêtres, des pasteurs et des catéchistes ont été tués, d’autres ont été enlevés. En raison du terrorisme, la plupart des lieux de culte chrétiens dans le nord, l’est et le nord-ouest du pays ont été fermés. Les célébrations ne sont encore possibles que dans les grandes villes et sous protection policière.

La date traditionnelle, pour l’hémisphère nord, de la célébration de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, du 18 au 25 janvier, a été proposée en 1908 par le Père Paul Wattson — qui, à cette date, a célébré pour la première fois à Graymoor (New York), une «Octave de prière pour l’unité» — parce qu’elle se situe entre la fête de la Chaire de saint Pierre et celle de la Conversion de saint Paul et qu’elle a donc une signification symbolique. En 1935, c’est l’abbé Paul Couturier, en France, qui promeut la «Semaine universelle de prière pour l’unité des chrétiens», fondée sur la prière pour «l’unité voulue par le Christ». En 1964, à Jérusalem, le Pape Paul vi et le patriarche Athénagoras ont prié ensemble la prière de Jésus «pour que tous soient un» et, la même année, le décret sur l’œcuménisme du concile Vatican ii a souligné que la prière est l’âme du mouvement œcuménique, encourageant l’observance de la Semaine. (adrianna masotti)