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Dubaï a approuvé l’accord sur la transition hors des énergies fossiles, défini d’«historique» par certains pays, tandis que pour d’autres, on pouvait faire plus

Cop28
Accélérer la transition énergétique

FILE PHOTO: Local resident Tarusila Boseiwaqa walks along a sea wall  at Serua Village, Fiji, July ...
14 décembre 2023

La cop 28, la Conférence sur le climat, qui s’est conclue le 13 décembre à Dubaï, a approuvé l’accord — dit global stocktake — qui demande de «transitionner hors des énergies fossiles» et d’accélérer «l’action dans cette décennie cruciale». C’est une véritable première dans un contexte mondial. Un bon résultat, même si le texte définitif de l’accord ne mentionne pas le terme (présent dans un projet précédent et souhaité par beaucoup), de phase out, c’est-à-dire l’élimination graduelle des énergies fossiles.

Le président de la cop 28, Sultan Al Jaber, parle d’un accord «historique», de même que les pays arabes qui parlent d’un «grand succès». Des félicitations ont été exprimées par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der -Leyen, selon laquelle «l’accord marque le début de l’ère post-fossile», tandis que lui a fait écho le commissaire européen au climat, Wopke Hoekstra qui a déclaré: «Pour la première fois en 30 ans, nous pourrions maintenant approcher le début de la fin des énergies fossiles. Nous faisons un pas très significatif».

En revanche, António Guterres, secrétaire général des Nations unies, semble moins satisfait: «La sortie des combustibles fossiles est inévitable. Espérons qu'elle n'arrive pas trop tard. Le monde ne peut se permettre des retards, de l'indécision ou des demi-mesures», a-t-il déclaré.

Les pays, quant à eux, se sont montrés plus ou moins optimistes: selon le président français Emmanuel Macron, l’accord de Dubaï est «une étape importante, une première. Accélérons». Même réflexion pour le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, qui parle d’une «très bonne nouvelle», tandis qu’en Italie, le ministre de l’environnement Gilberto Pichetto, parle d’un «compromis équilibré et acceptable, le meilleur résultat possible» dans le cadre des tensions internationales qui «pèsent sur le processus de transition». Amsterdam fait écho à Rome en soulignant: «Plus d'ambition est toujours préférable mais l'objectif de limiter le réchauffement à 1,5 °C degré reste en vue».

Les petits Etats insulaires, en revanche, davantage menacés par les conséquences du réchauffement climatique, expriment leur préoccupation pour un accord jugé insuffisant. L’Australie également souligne que «le résultat ne va pas aussi loin que beaucoup d'entre nous le demandaient, à commencer par les pays les plus vulnérables — a déclaré le ministre pour le climat, Chris Bowen —. Mais le message est clair: toutes les nations du monde reconnaissent que notre avenir se trouve dans les énergies propres et que l'ère des combustibles fossiles finira».

Un appel à la responsabilité mondiale arrive du Brésil et de la Chine: les deux nations -exhortent les pays les plus développés à guider la transition énergétique. Brasilia accompagne l’exhortation d’un appel à fournir «les moyens nécessaires» aux pays en voie de développement, tandis que Pékin garantit qu’il apportera sa «contribution au processus contre le changement climatique».

Enfin, les Etats-Unis — principal pays producteur de gaz à effet de serre, avec la Chine — considèrent qu’il y a une raison «d'être optimiste, d'avoir de la gratitude et de se féliciter» pour l’accord atteint.