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Par la conversion, faciliter et accélérer la venue du Sauveur

 Par la conversion, faciliter et accélérer  la venue du Sauveur  FRA-049
07 décembre 2023

L’Evangile de ce jour fait référence au texte d’Isaïe entendu en première lecture. Quel est ce Dieu dont il nous faut aplanir le chemin? N’est-ce pas plutôt lui dont nous attendons qu’il rende droits nos sentiers, efface les obstacles devant nos pas, détruise les murs qui nous séparent ou nous enferment? Sa venue dépendrait donc de nous? Avant de l’accueillir dans la fragilité d’un enfant, l’appel du Baptiste nous invite déjà à nous défaire de nos rêves de toute puissance, à nous préparer à la venue d’un Dieu avec qui nous devons avoir un rapport adulte. La terre sainte où il a dressé sa tente, nous rappelle tragiquement qu’on ne fait pas la paix avec des bulldozers. Aplanir la route de Dieu qui est amour, c’est autre chose. L’Amour, pour se frayer un chemin dans le monde, a besoin que nous engagions une conversion. C’est d'ailleurs le mot commun entre la deuxième lecture et l’Evangile: Pierre explique que le Seigneur prend patience envers nous pour que tous parviennent à la conversion, et l’Evangile nous dit que ceux qui venaient à Jean reconnaissaient publiquement leurs péchés en engageant une démarche de conversion. Mais Jean annonce la venue d’un plus grand que lui qui baptisera dans l’Esprit Saint. Quels sont dans nos vies les fruits de l’Esprit? La certitude rassurante d’être pardonnés dispenserait-t-elle de produire des fruits de conversion? A quels changements sommes-nous invités dans notre vie pour préparer la venue du Seigneur? Il semblerait à entendre les lectures de ce jour que nous ne devions pas l’attendre passivement comme on attend un spectacle mais le hâter, comme l’écrit l’apôtre Pierre. La fin de l’année liturgique et le début de l’Avent se sont révélés en continuité par l’invitation pressante à veiller. Aujourd’hui la nature de cette veille nous est précisée: il ne suffit pas de nous tenir éveillés pour ne pas être surpris par cet avènement comme par un voleur, mais il dépend aussi de nous que nous en facilitions ou accélérions la venue.

* Aumônier national catholique des prisons de France et d’Outre-Mer

Le Christ, le désert et moi

Mon désert, un moment où j’écris,
atteins le cœur de l’âme

où est Dieu; espace-temps
où les bruits de ce monde se taisent,

où je puis entendre la Parole,
brandir son Oriflamme,

et être accueil de Jésus le Christ en ma vie;
Il m’apaise.

Le Précurseur, le Christ et moi

Le Précurseur, hier, m’a invité à scruter
ma vie,

voir mes manques pour m’améliorer, changer, en avoir l’envie,

afin de permettre à Jésus Christ de descendre en mon âme,

de me faire devenir apôtre. Le Verbe,
je le proclame!

Franck Widro

L’Evangile en poche

10 décembre, iie Dimanche de l’Avent

Première lecture: Is 40, 1-5.9-11;

Psaume: 84

Deuxième lecture: 2 P 3, 8-14;

Evangile: Mc 1, 1-8.

Bruno Lachnitt*