L'orange, couleur choisie comme symbole d'un monde sans violence à l'égard des femmes, a caractérisé l'audience générale. Les ambassadrices près le Saint-Siège, qui ont rencontré le Pape François, portaient au moins un vêtement orange, conformément à la campagne «Orange the World», lancée en 1991 par l'Unesco et relancée par UnWomen, l'organisme des Nations unies qui œuvre à la promotion du processus de croissance et de développement de la condition de la femme.
L'objectif de la campagne — qui se déroule du 25 novembre, Journée mondiale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, au 10 décembre, Journée des droits de l'homme — est de «sensibiliser les communautés à l'éradication totale de la violence à l'égard des femmes à la maison, dans les espaces publics, à l'école et sur le lieu de travail, ainsi que dans le monde numérique, dans le cadre du phénomène de la migration ou dans des contextes de guerre. Priver les femmes et les jeunes filles de liberté, c'est priver le monde de liberté».
L'initiative était promue par Florence Mangin, ambassadrice de France près le Saint-Siège (à droite sur la photo) qui a souligné «l'aspect international, je dirais même diplomatique, du phénomène». Elle a fait écho à une récente déclaration de la ministre française des Affaires étrangères, sur «un soutien total aux pays qui défendent les droits des femmes dans le cadre de leur diplomatie féministe, et une “tolérance zéro” à l'égard des violences faites aux femmes et de l'impunité de leurs auteurs», avec une forte mobilisation pour que la «Convention d'Istanbul, puisse être universellement ratifiée».
Afin de faciliter la confrontation entre les Etats, l'ambassade de France près le Saint-Siège a organisé une table ronde vendredi 1er décembre au cours de laquelle les représentants diplomatiques présenteront des projets de leurs gouvernements respectifs ou d'associations nationales visant à lutter contre la violence à l'égard des femmes.