· Cité du Vatican ·

«Quand est-ce que nous t’avons vu...?»

 «Quand est-ce  que nous t’avons vu...?»  FRA-047
23 novembre 2023

La parole d’Ezéchiel peut évoquer la situation de l’Eglise où les chrétiens sont dispersés, divisés et peinent même à se rencontrer ou se reconnaître mutuellement. Quiconque est au service de l’unité doit sans relâche aller chercher celles et ceux qui sont perdus, égarés pour panser, soutenir, réunir, rassembler, non tel un chef de guerre mais en serviteur humble et patient de la communion. La fin du texte, évoquant le jugement entre brebis et boucs, fait évidemment écho à cet Evangile bien connu, trop connu peut-être. Beaucoup d’aumôniers de prison s’y réfèrent volontiers, y puisent un fondement de leur mission: «J’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi». Pourtant, ceux qui sont à la droite du roi s’étonnent autant que les autres: «Quand est-ce que nous t’avons vu...?». Ils ne savaient pas! Ils n’allaient pas rencontrer le Christ mais leurs frères ou sœurs malades, emprisonnés, de même qu’ils accueillaient leur frère ou sœur étranger ou étrangère. Et beaucoup de non chrétiens, qui le font mieux que nous, seront d’après l’Evangile, du bon côté au jour du jugement, quand d’autres qui disent «Seigneur, Seigneur!» s’entendront dire: «J’étais étranger et vous ne m’avez pas accueilli…». La parole que nous entendrons finalement au jour du jugement, c’est peut-être celle adressée par Dieu à Caïn en Genèse 4, 9: «Qu’as-tu fait de ton frère?» Qui de nous peut prétendre y apporter une réponse suffisante? Saint-Vincent-de-Paul, aumônier des galères, dont on sait tout ce qu’il a réalisé et fondé au service de la charité, répondait au moment de mourir à qui lui demandait ce qu’il regrettait: «Ne pas avoir fait davantage!». Et pourtant, à nos yeux, s’il est quelqu’un qui a vécu cet Evangile, c’est bien lui! Nul d’entre nous ne peut être satisfait devant cette parole. Nous pouvons seulement, désirant et demandant un plus grand souci de nos frères malades, prisonniers, étrangers, sans domicile…, nous en remettre à la miséricorde de Dieu!

* Aumônier national catholique des prisons de France et d’Outre-Mer

Comme un Saint-Louis

Il m’est facile dans la foi de t’aimer,
d’être très heureux,

mais dur de trouver des hommes,
comme un Saint-Louis, désireux,

en Dieu, de bâtir une structure chrétienne, par Lui, bénie,

où l’or, la Cité et la fraternité sont unis.

Ma foi, un présent Vivant

Je vis intensément mon présent,
je me l’approprie!

Les Cieux commencent dès ici-bas;
je choisis, en Esprit,

d’être charité pour l’autre, de soutenir
le pauvre, un virage;

je m’ajuste à Dieu; par Amour,
Il engendre mon vrai Je!

Franck Widro

L’Evangile en poche

Dimanche 26 novembre,
Christ-Roi de l’Univers

Première lecture: Ez 34, 11-12.15-17;

Psaume: 22

Deuxième lecture: 1 Co 15, 20-26.28;

Evangile: Mt 25, 31-46.

Bruno Lachnitt*