Avec les femmes « plus de réalité et moins de bavardages » Et il en arrive d’autres dans le gouvernement de l’Eglise
Ce sont deux nominations de poids à la Curie, celles de Simona Brambilla et de Silvana Piro. Par leur position et leur rôle de haut niveau, elles confirment que le rideau s'écarte peu à peu.
François les a décidées à distance de quelques jours l’une de l’autre, confirmant une fois de plus ce qu’il pense : c’est-à-dire que « faire de l’économie signifie prendre soin de la maison commune, et cela ne sera pas possible si nous n’avons pas un regard exercé à voir le monde à partir des périphéries : le regard des exclus, des derniers. Jusqu’à présent, le regard sur la maison qui s’est imposé a été celui des hommes, des hommes, généralement occidentaux et du nord du monde. Nous avons laissé dehors pendant des siècles — entre autres — le regard des femmes : s’il avait été présent, il nous aurait fait voir moins de marchandises et plus de relations, moins d’argent et plus de redistribution, plus d’attention à ceux qui ont et à ceux qui n’ont pas, plus de réalité et moins d’abstraction, plus de corps et moins de bavardage. Nous ne pouvons plus continuer à exclure des regards différents de la pratique et de la théorie économique, ainsi que de la vie de l’Eglise ». C’est ce qu’il a souligné dans un message au mouvement d’Economy of Francesco, auquel participaient de nombreuses jeunes filles et garçons.
Et donc, sœur Simona Brambilla, ancienne supérieure générale des missionnaires de la Consolata (Italie) est la nouvelle secrétaire du dicastère pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, dont elle était déjà membre depuis 2019.
Un long curriculum pour cette religieuse italienne de 58 ans, née à Monza, titulaire d’un diplôme d’infirmière professionnelle en 1986, en 1988 chez les Missionnaires de la Consolota, dix ans après sa licence en psychologue de l’institut de psychologie de l’université pontificale grégorienne.
En 1999, elle est au Mozambique, où elle s’occupe de pastorale des jeunes au Centre d’études Macua Xirima de Maua ; de 2002 à 2006 elle est professeure à l’institut de psychologie de l’université pontificale grégorienne, où elle obtient en 2008 un doctorat en psychologie. C’est la deuxième sœur à devenir le numéro deux d’un dicastère vatican après Alessandra Smerilli, salésienne des Filles de Marie Auxiliatrice, économiste, qui depuis 2021 occupe cette fonction au dicastère pour le service du développement humain intégral.
Sœur Silvana Piro, quant à elle, a été nommée sous-secrétaire de l’Administration du Patrimoine du Siège apostolique.
Italienne, de la congrégation des sœurs franciscaines missionnaire de l’Enfant Jésus, elle a été jusqu’à présent économe générale de son Institut religieux. Née il y a 51 ans à Torre del Greco, dans la province de Naples, après une maîtrise en économie de l’entreprise à l’université de Pise, elle suit un master post lauream en Management de l’innovation à l’école supérieure Sainte-Anne de Pise. En 2008, elle obtient un baccalauréat en théologie de l’université pontificale salésienne à Rome. En 2009, elle a émis sa profession perpétuelle. De 2008 à 2012, elle a collaboré à la pastorale des jeunes de l’archidiocèse de Pérouse-Città della Pieve.