Dans un monde blessé par l’avidité de l'homme qui a privé des millions de personnes de leur dignité, où les guerres et l'industrie de l'armement accumulent de grandes richesses au détriment de la souffrance de millions de personnes, l'unique voie de salut est un chemin synodal qui unit toute l'humanité. C'est ce qu'a souligné le cardinal-archevêque de Yangon, Charles Maung Bo, lors de la Messe célébrée lundi 23 octobre dans la basilique Saint-Pierre, pour les participants au synode.
L'avidité humaine, a rappelé le cardinal, «a déjà infligé de profondes blessures à notre planète», provoquant des crises climatiques, comme l'a souligné «le Pape François dans ses récents documents importants appelant à une triple réconciliation pour sauver l'humanité et la planète: la réconciliation avec Dieu (Evangelii gaudium), la réconciliation avec la nature (Laudato si') et la réconciliation entre nous (Fratelli tutti)». Un thème, celui du climat, particulièrement ressenti sur le continent asiatique, a fait remarquer le cardinal Maung Bo, où les prélats sont «bien conscients des dommages environnementaux infligés à notre région» en raison des fréquentes catastrophes naturelles. En Asie, où sont nées les principales religions du monde et où «le message de Jésus a pris racine pour la première fois», c'est en Birmanie que le chemin de la foi chrétienne rencontre le plus de défis, a-t-il souligné. «Notre petit troupeau, a-t-il dit, est actuellement dispersé en raison de catastrophes naturelles et de crises provoquées par l'homme qui causent d'immenses souffrances». Cependant, a-t-il conclu, «comme les femmes fidèles qui ont suivi Jésus le long de la Via Crucis, l'Eglise en Birmanie et en Asie investit dans l'espoir de la réconciliation. Nous poursuivons notre voyage synodal rempli de larmes, confiants que, comme ces femmes, nous verrons toutes les blessures guéries et qu'une nouvelle aube d'espoir, de paix et de justice brillera sur chaque nation qui souffre depuis longtemps».