· Cité du Vatican ·

Il est toujours temps de se laisser toucher par la miséricorde

 Il est toujours temps de se laisser toucher par la miséricorde  FRA-039
28 septembre 2023

Dans la première lecture d’Ezéchiel, nous avons deux situations paradoxales: le juste qui «se détourne de sa justice» et le méchant qui «se détourne de sa méchanceté» et chacun, nous dit-il, est jugé selon ce choix ultime: le premier mourra, le second vivra. Et nous pouvons nous demander: à quoi bon avoir été juste et fidèle toute sa vie, si finalement au bout du compte, cela ne pèse pas au jour du jugement au regard d’un ultime revirement? Notons cependant que cette page d’Ezéchiel est une bonne nouvelle parce qu’elle nous dit que Dieu laisse toujours la porte ouverte. Nous autres avons une fâcheuse tendance à coller une étiquette sur les gens, à les enfermer dans une boite sans leur ouvrir d’avenir autre que répétitif de ce passé auquel nous les réduisons. Dieu n’est pas comme cela, il attend, il espère que nous nous retournions vers lui, il croit en notre capacité de le faire, il ne renonce jamais et c’est bien ce que nous voyons de la part de Jésus tout au long de l’Evangile: ses propos, son regard, suscitent un retournement. En regard du couple paradoxal de la première lecture nous avons une autre opposition dans l’Evangile avec d’un côté les grands prêtres et les anciens du peuple et de l’autre les publicains et les prostituées, et ils semblent fonctionner de la même manière que chez Ezéchiel: les premiers sont présentés comme à côté de la plaque et les seconds les précèderont dans le Royaume des cieux parce qu’ils ont cru à la parole de Jean. Entre ces figures paradoxales il y a la parabole des deux fils. A chacun de voir quelle position il occupe et il est toujours temps de se retourner pour ouvrir à l’autre un chemin au lieu de lui coller une étiquette indélébile, toujours temps de se laisser toucher par la miséricorde plutôt que se retrancher derrière de prétendus mérites qui nous rendent imperméables à la grâce. Alors nous pourrons nous réjouir avec les anges que des prostituées et des collabos corrompus nous précèdent dans le Royaume de Dieu!

* Aumônier national catholique des prisons de France et d’Outre-Mer

La foi, c’est choisir de vivre

Adulte, dès mon Fiat, je suis allé œuvrer à la Vigne;

j’ai décidé de quitter mon mal-être et son cortège,

ai enfin choisi de changer: réaliser mon vrai Je!

Ma foi m’offre, malgré tout, le bonheur! Dieu en ma vie est signe.

La foi, c’est agir et aimer

Ma foi se refuse à être seulement paroles d’ouvertures,

elle est d’abord un agir enraciné en l’Eternel;

je bâtis, nourris mon humanité et la structure;

je conduis ma vie à devenir amour fraternel.

Franck Widro

L’Evangile en poche

Dimanche 1er octobre,
xxvie du Temps ordinaire

Première lecture: Ez 18, 25-28

Psaume: 24

Deuxième lecture: Ph 2, 1-11

Evangile: Mt 21, 28-32

Bruno Lachnitt*