La dimension de martyre
de la tragédie en Ukraine

«Ce matin, avant l'audience générale, le Pape François a reçu les évêques du Synode de l'Eglise gréco-catholique ukrainienne dans le salon de la salle Paul vi ». C'est ce qu'a annoncé mercredi 6 septembre, à travers un communiqué adressé aux journalistes accrédités auprès de la salle de presse du Saint-Siège, le directeur, Matteo Bruni.

Au cours de la rencontre, qui a duré près de deux heures, après le salut de Sa Béatitude Svjatoslav Ševčuk, — qui a rappelé la situation douloureuse dans laquelle se trouve son pays, avec le nombre croissant de morts, de blessés et de personnes torturées, et a remercié le Pape pour l'affection manifestée de tant de manières et en tant d'occasions —, plusieurs participants ont pris la parole, chacun racontant les souffrances que le peuple ukrainien subit en différents lieux et de différentes manières.

Le Pape François a écouté attentivement les paroles qui lui ont été adressées, exprimant à travers quelques brèves interventions son sentiment de proximité et de participation à la tragédie que vivent les Ukrainiens, avec une «dimen-sion de martyre» dont on ne parle pas assez, soumis à la cruauté et à la criminalité. Il a exprimé sa douleur pour le sentiment d'impuissance ressenti face à la guerre, «une chose du diable, qui veut détruire», avec une pensée particulière pour les enfants ukrainiens rencontrés lors des audiences: «Ils vous regardent et ont oublié leur sourire» et a ajouté: «C'est l'un des fruits de la guerre: ôter le sourire aux enfants».

Pour répondre à la cruauté de la guerre, s’est fait jour le besoin de prier davantage, pour la conversion et la fin du conflit, et, suite à une demande reçue lors de la rencontre, le Pape a exprimé le souhait qu'au cours du mois d’octobre, en particulier dans les sanc-tuaires, la prière du chapelet soit consacrée à la paix et à la paix en Ukraine.

Parlant de la rencontre qu'il a eue avec des jeunes Russes ces derniers jours, le Pape a ensuite fait référence à la réponse qu'il avait donnée aux journalistes dans l'avion de retour de Mongolie.

Enfin, il a rappelé l'exemple de Jésus lors de la Passion, qui ne reste pas victime des insultes, de la torture et de la Crucifixion, mais qui témoigne du courage de dire la vérité, d'être proches du peuple, afin qu'il ne se décourage pas. «Ce n'est pas facile — a-t-il dit, — c'est la sainteté, mais le peuple veut que nous soyons des saints et des maîtres sur ce chemin que Jésus nous a enseigné».

En conclusion, avant de se tourner ensemble en prière vers la Vierge, le Pape a confié que tous les jours il évoquait les Ukrainiens dans sa prière devant l'icône de la Vierge qui lui avait été offerte par l'archevêque majeur avant son départ de Buenos Aires.