Préoccupations religieuses dans l'Italie du XVIe siècle

Massimo Firpo, Guillame Alonge
 «Il beneficio di Cristo e l’eresia italiana del 500»
[Le bienfait du Christ et l'hérésie italienne du XVIe siècle], Editori Laterza 2022

Dans le domaine des études sur ma fondatrice, la Bienheureuse  Maria Lorenza Longo, ne m'a pas échappée la publication de cet essai sur un livre qui fut un best seller au début du XVIe siècle, Le bienfait du Christ. Pour l'avoir lu, beaucoup ont été jugés, privés de leurs biens et, dans certains cas, condamnés à mort! Reconstituer la rédaction du pamphlet et en découvrir l'impact parmi les figures de proue de l'intelligentsia spirituelle de l'époque, c'est dresser la carte des préoccupations  religieuses avant la scission avec le monde protestant. Le nom de Maria Lorenza Longo n'est pas mentionné, mais son hôpital des Incurabili à Naples est devenu un lieu de rencontre pour ceux qui voulaient que l'Eglise se débarrasse de son héritage de la fin du Moyen Âge et embrasse les exigences de la Renaissance. Ces hommes et ces femmes intéressés par le problème du salut souhaitent une relecture des Ecritures en langue vulgaire, une Eglise moins préoccupée par les problèmes politiques et plus attentive aux besoins des pauvres. L'essai ne publie pas le texte du Bienfait du Christ, mais il est facile de voir qu'au cœur de ce livre très doux se trouve le désir que la miséricorde de Dieu soit plus grande que sa colère pour notre péché.

Rosa Lupoli est une moniale capucine de Naples, abbesse du Monastère de  Santa Maria in Gerusalemme dit des Trente-trois, fondé par la Bienheureuse Maria Lorenza Longo