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Message à l’Eglise de France pour les 150 ans du pèlerinage à Lourdes

Que Marie obtienne la paix partout où le bruit des armes se fait entendre

  Que Marie obtienne la paix partout où le bruit des armes se fait entendre  FRA-034
24 août 2023

La Grotte de Massabielle, épicentre de paix pour le monde qui combat sa guerre mondiale par morceaux. C’est ainsi que l’entend le cœur du Pape, qui a a envoyé un message à l’Eglise en France qui, le 15 août a conclu son grand pèlerinage national à Lourdes, et en célébrant le 150e anniversaire des pèlerinages.

Il est nécessaire de «se tourner résolument» vers la Vierge «face aux difficultés, aux inquiétudes et aux défis du temps présent», écrit François, qui porte aux pieds de la Mère de Jésus le drame des trop nombreuses régions de la planète où l’on tue et détruit. «Que la Reine de la paix — telle est sa prière — intervienne auprès de son Fils pour que cette paix tant désirée s’établisse partout où le bruit des armes se fait entendre».

Redécouvrir la dévotion populaire

Le Pape rappelle dans son message que le culte marial en France s’est développé depuis «les temps les plus reculés» avec d’«innombrables — et admirables — lieux de culte qui lui sont dédiés», pour arriver au sommet des apparitions à Bernadette de 1858. Que le pèlerinage et la procession à Lourdes encouragent «le déploiement ou la redécouverte d’actes de dévotions populaires», souhaite François en s’adressant aux évêques et aux fidèles, et en étendant ensuite le regard des blessures de la guerre à tous ceux que le sanc-tuaire, situé dans les Pyrénées, accueille sans interruption chaque année, les malades et les porteurs de handicap, salués «chaleureusement». Leur pèlerinage en quête de «consolation», avec les personnes qui les accompagnent, «donnent au monde un éloquent témoignage de foi et de charité».

La prière pour les familles, les marginalisés et les réfugiés

L’invocation du Pape à la Vierge ne s’arrête pas là, il demande que son intercession puisse susciter dans le cœur de tous «d’authentiques sentiments d’amour fraternel» et que les sociétés puissent donc croître «dans le respect de l’autre, la sauvegarde de sa dignité et de ses droits, et que personne ne soit laissé sur le bord du chemin».

François confit encore les familles à la protection de la Mère de Jésus: «Les parents qui portent le poids quotidien d’une lourde responsabilité; les jeunes si riches de potentialités, mais souvent inquiets pour leur avenir, ou malheureusement déjà entravés par nombre de servitudes; les personnes âgées, riches de leurs expériences et de leur sagesse, mais trop souvent délaissées et abandonnées», en n’oubliant pas «les personnes seules, marginalisées, exilées ou réfugiées, toutes celles qui souffrent». Le Christ, conclut-il, est notre «inébranlable espérance» sur laquelle nous devons construire notre vie et nos sociétés.

Alessandro De Carolis