«Les Journées mondiales de la jeunesse ( jmj ) sont une occasion importante pour les jeunes de rencontrer Jésus», c’est ce qu'a déclaré le cardinal secrétaire d'Etat, Pietro Parolin, lors d'un entretien avec Massimiliano Menichetti pour les médias du Vatican à la veille du départ du Pape pour Lisbonne. Il s'agira de son 42e voyage international et des 37e jmj .
«L'Eglise, dit le cardinal, est confrontée au grand défi de la transmission de la foi au monde entier. Et je crois que dans cette tâche qui incombe à l'Eglise, les jeunes ont quelque chose à nous dire. Dans le monde d'aujourd'hui, nombreux sont ceux qui ne connaissent pas Jésus Christ ou qui l'ont peut-être rejeté, de sorte que le nombre de ceux qui ont perdu la foi et qui se comportent comme si Dieu n'existait pas augmente. Le Pape a souvent parlé de cette rupture dans la transmission de la foi entre les générations du peuple de Dieu, expliquant qu'il est un peu normal qu'ils se sentent presque déçus par l'Eglise et cessent de s'identifier à la tradition catholique. Il y a un nombre croissant de parents qui ne baptisent pas leurs enfants, qui ne leur apprennent pas à prier, ou qui vont vers d'autres communautés de foi ( eg n. 70). Ce que les jeunes demandent à l'Eglise, c'est qu'elle renouvelle son élan apostolique et qu'elle s'engage sans crainte sur le chemin de la conversion pastorale et missionnaire, tant souhaitée par le Saint-Père. Il faut être créatif, il faut trouver le courage et le langage adéquat pour présenter Jésus aux jeunes d'aujourd'hui, dans toute sa fraîcheur, dans toute son actualité, de telle sorte que même les jeunes, qui ont une sensibilité, un style, des manières de faire différentes de celles des générations précédentes, puissent le rencontrer et vivre une profonde expérience de foi, et de cette profonde expérience de foi naîtra ensuite le désir de la partager autour d’eux. Une invitation à devenir vraiment missionnaires auprès des jeunes et à les impliquer davantage dans ce chemin de foi».
Face aux crises qui dominent le monde, les guerres, la pauvreté, l’indifférence, le secrétaire d’Etat rappelle que «les jeunes, précisément lors-qu'ils parcourent des chemins de proximité et de rencontre, ont en eux la capacité d'affronter et d'aider à résoudre et à surmonter les nombreux défis de notre société. J'ai à l'esprit les témoignages de tant de jeunes qui, comme la Vierge, n'ont pas eu peur d'abandonner leur confort pour se rendre proches de ceux qui sont dans le besoin, mais choisissent d'utiliser leurs talents, leurs dons, leurs capacités, et cherchent à travers des choix, qui peuvent aussi sembler des choix limités, à faire grandir le bien dans le monde».
En ce concerne les nombreux jeunes qui ne seront pas à Lisbonne, bien qu'ils le souhaitent, le cardinal les invite «à s'unir spirituellement au Pape et à leurs camarades qui sont au Portugal et à vivre, même si c'est à distance, cette expérience en priant avec eux et pour eux». Il ajoute qu’il sera possible de suivre les jmj à travers les médias. «Eux aussi doivent se sentir partie prenante de ces jmj ». Reprenant les paroles du Pape, il rappelle que ces dernières ne sont pas des «feux d'artifice», des moments d'enthousiasme, qui cependant restent fermés sur eux-mêmes: «Ils doivent être intégrés dans la pastorale ordinaire de la jeunesse. C'est pourquoi, avant chaque jmj , il doit y avoir un travail pastoral de la part des diocèses et des paroisses qui doit ensuite être suivi. Je crois qu'à ce moment-là, tous les jeunes, même ceux qui ne peuvent pas être physiquement présents à Lisbonne, doivent se sentir impliqués et pleinement protagonistes».
Samedi 5 août, le Saint-Père se rendra au sanctuaire de Fatima, où il rencontrera de jeunes malades et récitera avec eux le chapelet. «Le Pape François, qui porte toujours dans son cœur le drame des personnes impliquées dans les conflits, nous demande aussi, avec cette visite au sanctuaire de Fatima pendant les jmj , de ne pas perdre courage et de persévérer dans la prière et dans la prière spécifique du chapelet», a conclu le cardinal.