Demander le discernement plutôt que la richesse, n’est-ce pas déjà faire preuve de discernement? Le désir de ce que nous demandons contient déjà les prémices de la grâce que nous espérons. Demander à Dieu de nous donner l’Esprit Saint, c’est déjà en nous l’œuvre de l’Esprit. C’est un encouragement dans la prière: Dieu est présent dans notre attente. Paul dit que: «quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien». On peut le comprendre avec une pensée magique, celle d’un Dieu à mon service qui ferait tout contribuer à ce que je crois être mon bien, dont il serait le garant en échange de mon amour. Mais que signifie «aimer Dieu?» Entendre cette phrase de façon plus conforme à l’Ecriture, c’est comprendre que quoi qu’il arrive, agréable ou pas, santé ou maladie, richesse ou pauvreté, vie longue ou vie courte, tout concourt à mon bien si j’aime Dieu. Un verset du livre de la Sagesse dit que «la vie des justes est dans la main de Dieu, aucun tourment n’a de prise sur eux» (Sg 3, 1). Le juste rapport à Dieu consiste à remettre ma vie entre ses mains, sans laisser de prise à l’inquiétude. Ce n’est plus moi qui suis au centre, mais Dieu, et tout peut contribuer à me rapprocher de lui, ce qui est finalement le seul vrai bien que je puisse espérer. C’est un renversement complet par rapport à la première compréhension idolâtre d’un Dieu à mon service. Cela nous conduit alors à l’Evangile: quel est le trésor pour lequel vous lâcheriez tout ce que vous possédez, qu’est-ce qui a plus de prix que tout ce qu’on peut «avoir»? Et si je formule dans ma prière cette demande amoureuse: «Que toute chose me rapproche de toi, Seigneur!»; comme pour Salomon, le germe de la grâce que j’espère est déjà contenu dans le désir que j’en ai. La chute de l’Evangile n’est plus alors sujet de crainte, car si je suis dans la confiance aujourd’hui que tout peut concourir à m’unir à Dieu, a fortiori serai-je dans la confiance que la mort ne pourra m’en séparer.
*Aumônier national catholique des prisons de France et d’Outre-Mer
Trouver Dieu
En ma vie, le trésor à déterrer est l’Amour
de Dieu;
Il t’est aussi proposé comme à tous,
par notre Seigneur;
Le trouver m’a procuré la joie d’être
un moissonneur;
mon existence, parfois difficile, accueille
le vrai bonheur.
Le trésor et le bon grain
Le Christ m’invite à découvrir
les vrais trésors de ma vie;
ils m’ouvrent à aimer ma famille,
une existence fraternelle;
l’Esprit m’aide à abandonner l’ivraie
d’un passé odieux;
j’en chéris le bon grain, une charité choisie
et servie.
Franck Widro
L’Evangile en poche
Dimanche 30 juillet,
xvii e du Temps ordinaire
Première lecture: 1 R 3, 5. 7-12
Psaume: 118
Deuxième lecture: Rm 8, 28-30
Evangile: Mt 13, 44-52
Bruno Lachnitt*