· Cité du Vatican ·

Contre la faim le défi de la durabilité

Aerial view of the house of indigenous Wayuu Beatriz Epieyu in the rural area of Manaure, in the ...
27 juillet 2023

Transformer les systèmes alimentaires mondiaux de façon à les rendre plus durables et résilients, sans laisser personne en arrière. C’est avec cet objectif que s’est ouvert le lundi 24 juillet le sommet «Food System Summit +2» qui a eu lieu jusqu’au 26 juillet au siège de la fao à Rome, en présence de chefs d’Etat et de gouvernement et du secrétaire général de l’onu, António Guterres. «Il est scandaleux que des personnes continuent de souffrir et de mourir de faim dans le monde», a affirmé António Guterres, soulignant que «plus de 780 millions de personnes souffrent de la faim tandis que près d’un tiers de la nourriture produite est perdue ou gaspillée». Le secrétaire général de l’ onu a en outre établi un lien entre durabilité des systèmes alimentaires et lutte contre le changement climatique. «La production, le conditionnement et la con-sommation non durables de denrées alimentaires contribuent également à la crise climatique, puisqu’ils sont responsables d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre, de 70% de l’utilisation de l’eau douce dans le monde et de l’appauvrissement de la biodiversité», a-t-il affirmé, en avertissant que «de nombreuses communautés sont à deux doigts de précipiter dans l’insécurité alimentaire ou même dans la famine».

Tandis que la sortie de la Russie de l’accord sur l’exportation de céréales à travers la Mer noire soulève encore une plus grande incertitude sur les fourniture de denrées alimentaires pour les populations des pays pauvres, l’onu relance ainsi une vaste stratégie liée à la durabilité des systèmes agro-alimentaires. Selon le directeur général de la fao, Qu Dongyu, il faudra investir 4.000 milliards de dollars dans les pays à bas et -moyen revenu d’ici 2030 pour transformer les systèmes agroalimentaires conformément aux objectifs de l’agenda de l’onu sur le développement durable. «Il faudra miser sur la science, pour utiliser moins de ressources et pour augmenter la résilience climatique à la chaleur et à la sécheresse, pour réduire le gaspillage de nourriture qui pourrait nourrir un milliard de personnes en plus», a-t-il déclaré.