Le Pape se trouve à la polyclinique Gemelli, entouré de l'affection et soutenu par les prières du monde entier. Son rétablissement après l'opération, nous assurent les médecins, se passe très bien. «La maladie fait partie de notre expérience humaine», a écrit François dans son message pour la xxx e Journée mondiale du malade, le 11 février, en plein chemin synodal. Dans ces lignes, il nous invitait à réfléchir au fait que c'est précisément «à travers l'expérience de la fragilité et de la maladie que nous pouvons tous apprendre à marcher ensemble dans le style de Dieu, qui est proximité, compassion et tendresse». Aujourd'hui, ces paroles semblent encore plus vraies.
Le Pape, qui mercredi dernier était sur la place parmi les fidèles et quelques heures plus tard dans une salle d'opération, témoigne une fois de plus de l'espérance, même dans la fragilité qui est la condition de l'homme, et indique des directions: non pas celles qui mènent à lui-même, mais au cœur de Jésus, dans lequel tout prend forme et trouve une réponse. Dimanche, l'étreinte de la colonnade du Bernin qui embrasse la place Saint-Pierre s'est étendue jusqu'à la polyclinique Agostino Gemelli; là, le Saint-Père a récité l'Angelus en privé, mais en communion avec lui à 12 heures précises, comme d'habitude, ils étaient nombreux, dans le monde entier, même sous sa fenêtre à l'hôpital, où beaucoup se sont spontanément rassemblés, pour réciter la prière mariale.
En regardant les dessins des enfants pour François ou en lisant les nombreux messages de proximité qui sont arrivés de tous les coins de la planète, par courrier ou par internet, on pourrait s'arrêter à l'amour du peuple de Dieu pour le Vicaire du Christ et ce ne serait pas faux, mais il y a plus, car toute relation est dynamique.
En lisant ces faits d'un autre point de vue, l'exhortation qui vient du Pape, depuis sa condition actuelle, est très claire et éclatante, qui une fois de plus ne pointe pas vers l'homme, mais est toute tendue vers les autres et affirme l'attention portée à ceux qui sont plus faibles, plus fragiles et souvent seuls. La condition de malade que vit aujourd'hui François reflète celle de ceux qui sont confrontés à la souffrance, à la peur, souvent à la solitude, à la pauvreté et appelle chacun à la fraternité.
«Les malades, écrit François, sont au centre du peuple de Dieu, qui avance avec eux comme prophétie d'une humanité où chacun est précieux et où personne n'est à écarter». Le miroir que le Pape tend dans le silence de son hospitalisation est donc une grande opportunité de changement pour chacun de nous, pour consolider ou commencer le voyage vers l'autre, pour regarder le visage, pour saisir la main de ceux qui sont dans le besoin, de ceux qui souffrent, et donc tout simplement pour aimer. (massimiliano menichetti)
Massimiliano Menichetti