Communier au Corps et au Sang du Christ

Après ce passage difficile, Jean signale que beaucoup de disciples quittèrent Jésus et cessèrent de le suivre. Peut-être trop habitués à l’entendre, comprenons-nous ce que nous entendons et ce que nous faisons lorsque nous communions au Corps et au Sang du Christ? Trois points pour y aider.

Le premier à partir de la première lecture: l’homme ne vit pas seulement de pain. Eprouver la pauvreté et la faim pour mieux écouter la Parole de Dieu, ce n’est pas réservé au carême. Il est fondamental de comprendre, d’éprouver que le plus essentiel qui nourrit l’homme, c’est la Parole de Dieu. C’est cette nourriture-là qui nous humanise. Si le pain permet de subsister, être homme, c’est beaucoup plus. Et on peut abîmer sa propre humanité et celle des autres pour obtenir des choses matérielles.

Le second fait un détour par le prologue de ce même Evangile. Jean nous y dit que cette parole qui sort de la bouche de Dieu s’est faite chair. La Parole, c’est ce qui engage. Quand on dit: je te donne ma parole, c’est tout nous-même qu’on met dans la balance et dire de quelqu’un qu’il n’a pas de parole, c’est dire qu’on ne peut pas compter sur lui.

Dieu, on peut compter sur Lui et il engage tout son être en Jésus Christ. C’est par sa Parole que nous existons et dire que Jésus, le Christ, est la Parole de Dieu, c’est dire qu’en Lui, Dieu est complètement engagé vis-à-vis de nous, et qu’Il nous révèle pleinement quel est le vrai visage de Dieu et à quel point nous pouvons compter sur Lui: jusqu’à donner sa vie pour nous.

Alors le troisième, c’est que l’Eucharistie, le corps et le sang du Seigneur sont inséparables du don de sa vie pour nous. C’est parce qu’il est livré dans l’amour poussé à l’extrême que son corps devient source de communion et de vie dans ce sacrement que nous n’aurons jamais fini de comprendre. Ainsi, quand nous communions à son corps livré et à son sang versé, nous devenons ensemble la réalité à laquelle nous communions «pour la gloire de Dieu et le salut du monde».

*Aumônier national catholique des prisons de France et d’Outre-Mer

L’Hostie, la Parole et moi

L’Eucharistie est un temps où je me pose et me recueille,

pour mâcher, assimiler, puis mettre en agir, la Parole;

Elle me rappelle une réalité, Dieu en moi joue Son Rôle,

Il est là en mes joies, mes douleurs, et puis je m’émerveille.

L’Eucharistie et mes choix

L’Hostie reçue m’aide à vivre dans l’amour, à en être ravi;

il sera sans limites, sans conditions, une félicité;

la charité doit devenir la source de mes choix de vie;

dès aujourd’hui, je fais un, avec Jésus Ressuscité.

Franck Widro

L’Evangile en poche

Dimanche 11 juin, Corps et Sang du Christ

Première lecture: Dt 8, 2-3. 14-16;

Psaume: 147

Deuxième lecture: 1 Co 10, 16-17;

Evangile: Jn 6, 51-58

Bruno Lachnitt*