· Cité du Vatican ·

Intention de prière pour le mois de juin

Que la communauté internationale s’engage dans l’abolition de la torture

 Que la communauté internationale  s’engage dans l’abolition de la torture  FRA-022
01 juin 2023

«La torture. Mon Dieu, la torture!»: c’est par une exclamation de François que commence la vidéo diffusée le 30 mai par le Réseau mondial de prière du Pape à travers le site www.thepopevideo.org. «La torture n’est pas une histoire d’hier. Malheureusement, elle fait partie de notre histoire d’aujourd’hui», souligne le Pape. Au point que dans l’intention pour le mois de juin — consacrée précisément à l’abolition de la torture — une interrogation revient constamment: «Comment est-il possible que la capacité de cruauté de l’homme soit si grande?».

Dans la brève vidéo défilent des images de personnes torturées, soumises à des privations de liberté, victimes de vexations dans leur corps et dans leur esprit. Le Pape le rappelle: «Il existe des formes de torture très violentes. D’autres qui sont plus sophistiquées comme les traitements dégradants, la privation des sens ou les détentions massives dans des conditions inhumaines et qui privent les personnes de leur dignité». Toutefois, souligne François, «tout cela n’est pas nouveau. Pensons à Jésus lui-même, à la façon dont il a été torturé et crucifié». C’est ce -qu’expriment dans la vidéo les détails de l’Ecce homo du sanctuaire homonyme de Mesoraca, dans la province italienne de Crotone, dont l’aspect dramatique est impressionnant.

Défilent ensuite des images de détenus dans des conditions inhumaines, certains étant attachés à des chaises, d’autres la tête recouverte d’une cagoule, d’autres encore les mains liées par des cordes et des liens. Des images de souffrances, de désolation, d’abus, vues à travers des lieux et des instruments communs à toutes les latitudes, comme les seaux d’eau, les batteries électriques, les pinces, les marteaux. D’où le puissant appel à mettre fin «à l’horreur de la torture! Il est essentiel — exhorte François — de placer la dignité de la personne au-dessus de tout. Autrement, les victimes ne sont pas des personnes, mais des “choses”, et elles peuvent être maltraitées sans aucune mesure, en entraînant la mort ou des dommages psychologiques et physiques permanents à vie». Enfin, l’invitation à prier afin que «la communauté internationale s’engage concrètement dans l’abolition de la torture et assure un soutien aux victimes ainsi qu’à leurs familles».

Le jésuite Frédéric Fornos, directeur international du Réseau mondial de prière du Pape, a souligné que «quelles que soient les raisons, la torture ne peut être légitimée. François l’a dit clairement, et à plusieurs reprises». Il suffit de rappeler le tweet du 26 juin 2018, quand le Pape a dit: «Torturer les gens est un péché mortel! Que les communautés chrétiennes s’engagent à soutenir les victimes de la torture».

La date de cette intention de prière n’est pas une coïncidence: le 26 juin prochain marquera, en effet, la Journée internationale des Nations unies pour le soutien aux victimes de la torture, qui marque l’entrée en vigueur, en 1987, de la Convention des Nations unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (une convention ratifiée par 162 pays) adoptée en 1984.