Entendre l’appel à mettre nos pas dans ceux du Christ

En Actes 2, Pierre dit: «Ce même Jésus que vous avez crucifié, Dieu a fait de lui le Seigneur et le Christ». C’est parce le Ressuscité est le même qui «a porté nos péchés sur le bois de la croix» que nous sommes sauvés. En langage des signes on désigne Jésus en touchant la paume de chaque main avec l’index de l’autre, comme le Ressuscité montre les marques des clous. C’est un point essentiel de notre Foi même si la révélation d’un Dieu fait homme couvert d’insultes et cloué au bois du supplice fait scandale. Dans la deuxième lecture, Pierre écrit: «Vous étiez errants comme des brebis; mais à présent vous êtes revenus vers le berger qui veille sur vous». Errants, comme les foules dans l’Evangile où Jésus fut touché de compassion en les voyant «comme des brebis sans berger».

Dans un pays d’éleveurs, le troupeau, c’est toute la richesse. Le psaume 22 dit que rassemblés à son appel, nous sommes la richesse de Dieu! Non plus errants ou égarés mais rassemblés par la voix en qui l’Evangile dit qu’on peut avoir confiance. Suivre le bon guide, pour les brebis c’est question de vie ou de mort. Et pour nous, suivre le Christ?

Il a pris sur lui nos péchés, il a souffert pour nous: il est difficile d’en rendre compte. Ecartons déjà les compréhensions qui portent en elles l’image d’un Dieu pervers et retenons surtout qu’en Christ, Dieu a payé de sa personne pour nous sauver! Cette implication au prix fort fonde la confiance que nous pouvons mettre en Lui pour reconnaître sa voix qui nous rassemble, qui nous appelle chacune et chacun par notre nom. Et si chacune et chacun de nous est appelé par son nom, c’est pour marcher sur les traces de Celui qui a donné sa vie par amour. Enfin, en ce dimanche de prière pour les vocations, retenons que chacune et chacun de nous est appelé par son nom pour suivre Celui qui veut pour nous la vie en abondance. La forme que prendra cette marche est seconde. Ce qui est premier, c’est d’entendre l’appel à mettre nos pas dans les siens.

* Aumônier national catholique des prisons de France et d’Outre-Mer

Le Christ m’a libéré, je peux aimer

Hier, Jésus est venu en moi, en mon mal-être, m’a servi;

Il m’a hélé par mon nom, et insufflé une foi d’apôtre;

j’ai été libéré de mes entraves, ai trouvé la Vie;

j’ai pu enfin m’aimer, et pleinement aimer Dieu et l’autre.

Ma libération et mes choix de vie

Dans cette vie, je suis en paix, et libre sans compromission;

la porte franchie, grâce à mes choix, j’accomplis ma mission,

enfin je peux bâtir du bien commun exempt de barrières;

la Parole desserre le verrou; mon sésame est ma prière.

Franck Widro

L’Evangile en poche

Dimanche 30 avril, ive Dimanche de Pâques

Première lecture: Ac 2, 14. 36-41;

Psaume: 22

Deuxième lecture: 1 P 2, 20-25;

Evangile: Jn 10, 1-10.

Bruno Lachnitt*