« Aussitôt, laissant la barque … ils le suivirent ». Trois points à partir de l’élan suscité à sa suite par la Parole de Jésus.
La parole est comme un feu, mais le feu prend sur une matière inflammable, un cœur qui n’est pas de pierre, un bois pas détrempé. Le feu d’une parole qui met en route peut-il prendre en nous? Le confort l’empêche, le divertissement aussi, cette fuite permanente de soi-même, ce besoin de tuer l’ennui qui rend insupportable le silence ou la solitude. Laisser une place à l’attente, creuser le désir d’autre chose que ce qui se consomme, un désir plus absolu, s’assécher assez pour que le feu prenne. Le carême n’a d’autre but, il approche, ne passons pas à côté.
La confiance: le regard que Jésus pose sur les gens révèle ce qu’il y a de meilleur en chacun, ce qu’il est appelé à être. Dieu prend un risque avec nous. Pourquoi choisir les douze? Ni plus compétents, ni plus intelligents, ni très instruits, comme la petite Bernadette de Lourdes, dont les sœurs au couvent de Nevers ne comprenaient pas pourquoi la sainte Vierge avait choisi d’apparaître à cette pauvre fille. Comme le feu prend où c’est assez sec, la confiance va où c’est assez humble.
La liberté. L’appel qui nous met en route rend libres. La relation avec Jésus nous rend libres. Dieu nous a créés libres et nous appelle à la liberté, pas à l’illusion de vivre dans la dépendance de nos envies, de nos passions. La vraie relation est celle qui nous libère, et la confiance libère parce qu’elle suscite en nous ce qu’il y a de meilleur. Nous croyons souvent que la liberté consiste à faire ce dont nous avons envie quand nous en avons envie, mais c’est juste une illusion: c’est être aussi libre que la feuille qui tombe de l’arbre et virevolte ballotée par le vent. La vraie liberté consiste à devenir ce que nous sommes appelés à être en prenant appui sur la confiance d’un Autre.
Je nous souhaite en ce début d’année que le feu de Sa Parole prenne en chacune et chacun de nous pour partir à sa suite.
*Aumônier national catholique des prisons de France et d’Outre-Mer
Jésus, mon salut et la Cité
Jésus m’aide à changer l’univers de mes proches, leur âme,
Il convertit ma vie; Dieu est Lumière et Il m’enflamme,
me sort de mes ténèbres; je Lui offre ma foi et mes forces
pour bâtir, déjà, les Cieux sur terre; l’amour me renforce!
Le Royaume, la Cité et moi
J’œuvre pour le Royaume, si je propage la Parole, mon secours,
et accepte mes conversions. Notre Cité sera plus humaine,
si je change d’existence, deviens un apôtre de l’amour,
me rapproche du vœu de Dieu pour mes frères et moi; amen!
Franck Widro
L’Evangile en poche
Dimanche 22 janvier, iiie du Temps ordinaire
Première lecture: Is 8, 23 - 9, 2;
Psaume: 26
Deuxième lecture: 1 Co 1, 10-13.17;
Evangile: Mt 4, 12-23.
Bruno Lachnitt*