Nous fêtons Marie «Mère de Dieu», appellation que nous devons au Concile d’Ephèse, qui nous dit quelque chose du Christ plus que de Marie, c’est une affirmation christologique! Si le Christ est au centre de cette page d’Evangile, c’est en humble place, tel que le trouvent les bergers envoyés par les anges. Les bergers, des gens mal vus, qui sont les premiers destinataires de cette bonne nouvelle: ce n’est pas au Temple, aux prêtres, aux notables que des anges apparaissent pour annoncer la venue d’un Sauveur, ce n’est pas à qui croit n’avoir point besoin de salut, mais à ceux qui sont en marge et ce sont eux qui sont envoyés comme témoins de cette naissance qui pourrait passer inaperçue, en marge elle aussi, dans une étable, à l’écart. Ce sont eux qui ensuite, racontent à qui veut les entendre ce qui leur a été annoncé au sujet de cet enfant. Ce sont eux les premiers messagers de la Bonne Nouvelle, au grand étonnement de leurs auditeurs. Marie, quant à elle, est évoquée comme retenant tous ces événements et les méditant dans son cœur. Quels événements, pourrions-nous demander comme Jésus aux pèlerins d’Emmaüs? Quels événements sinon cette visite insolite de ces marginaux racontant une vision improbable. Mais en écho à leurs propos, le passage se termine par le nom donné à l’enfant, nom que l’ange lui avait donné avant sa conception: «le Seigneur sauve» comme les anges l’ont annoncé aux bergers. Que retenir de tout cela pour en tirer quelque profit? Peut-être la leçon que les pauvres, les marginaux, sont ici les premiers missionnaires de la bonne nouvelle: ils se déplacent sur une parole reçue, ils voient, témoignent, rendent gloire à Dieu. Quelle confiance faisons-nous dans notre Eglise aux plus petits, à ceux qui ne sont pas conformes à nos critères, pour recevoir et annoncer la Bonne Nouvelle qui les concerne au premier chef? Cela me rappelle ce que disaient un jour à Guy Gilbert, prêtre et éducateur, des jeunes de la rue: «Vous nous avez volé Noël!».
* Aumônier national catholique des prisons de France et d’Outre-Mer
L’Amour de Dieu, Marie et moi
Le jour de mon Fiat, ma naissance à la foi, un très beau jour,
je loue cet instant béni, en médite les nombreux préceptes.
Comme ma mère des Cieux, mes jours troubles, douloureux, je les accepte
et les accueille dans l’Espérance, car le Très Haut est Amour!
Nouvelle année, nouveau départ
J’accueille cette nouvelle année, comme Marie, dans l’oraison
et médite sur l’an passé; Dieu peut changer ma raison,
m’aider à être plus fécond et dans la joie, ses attributs;
l’année à venir m’ouvre à un changement, de nouveaux buts.
Franck Widro
L’Evangile en poche
Dimanche 1er janvier,
Solennité de la Très Sainte Mère de Dieu
Première lecture: Nb 6, 22-27;
Psaume: 66
Deuxième lecture: Ga 4, 4-7;
Evangile: Lc 2, 16-21
Bruno Lachnitt*