Dans ce texte d’Evangile, Jésus annonce la destruction du Temple quand les disciples s’émerveillent de sa beauté et des dons des fidèles. Il n’en restera pas pierre sur pierre, comme si le Temple était du côté des choses sans consistance qui ne résistent pas au creuset de l’épreuve. Mais les hommes qui résisteront obtiendront la vie par leur persévérance et l’épreuve sera pour eux une occasion de rendre témoignage: l’épreuve révèle la vérité de ceux qu’elle touche. C’est bien la résistance que permet de «vérifier», au sens étymologique de faire la vérité, l’épreuve annoncée par les textes de ce jour. Vérifier, mais aussi fortifier car l’épreuve est ce dont on sort grandi quand on l’a traversée. Dans un monde en butte à la contradiction, les textes de ce jour nous rappellent que la stratégie des disciples du Christ ne peut être de tirer sans dommages son épingle du jeu. A quel courage nous invite notre foi, à quel décalage avec l’opinion dominante, à quelles solidarités avec celles et ceux que le plus grand nombre laisserait volontiers tomber, voire désignerait volontiers comme bouc émissaire? Le témoignage que nous sommes invités à «rendre», (on dit bien «rendre témoignage», comme on dit «rendre grâce») est d’abord celui que nous recevons. «Moi-même, dit le Seigneur, je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction». Cette résistance que nous sommes invités à éprouver dans l’adversité aurait donc raison de la contradiction. A contempler le Christ, je ne vois que l’Amour qui réponde à ce que promet l’Evangile de ce jour. Cet amour qui comme l’écrit Paul, peut tout, supporte tout, cet amour dont la révélation ultime est la figure de la Croix. Comme l’écrivait Malraux citant son aumônier du maquis: «Seul le sacrifice par pur amour peut regarder en face la torture». C’est ainsi dans une confiance radicale que nous sommes invités à accueillir l’épreuve comme passage vers la Vie.
*Aumônier national catholique des prisons de France et d’Outre-Mer
Pour une Cité plus humaine
De ce Récit biblique, apocalyptique, surgit l’Espérance,
le Texte m’invite à bâtir avec toi, une Cité plus humaine.
A la Messe, Dieu m’offre la force d’y œuvrer avec assurance,
d’être un ouvrier, un apôtre de la charité, Amen!
S’ajuster à la Vérité
Dieu est Présent et me soutient dans mes malheurs, mes douleurs;
Il m’aide à Lui être fidèle, à me savoir, par Lui, aimé;
ainsi, Il m’a appris, peu à peu, à m’ouvrir au bonheur;
j’entre en mon humanité, franchis, à tout âge, mes abîmes!
Frank Widro
L’Evangile en poche
Dimanche 13 novembre,
xxiiie du Temps ordinaire
Première lecture: Ml 3, 19-20a
Psaume: 97
Deuxième lecture: 2 Th 3, 7-12
Evangile: Lc 21, 5-19
Bruno Lachnitt*