«Une nouvelle et précieuse étape sur le chemin de fraternité et de compréhension entre les peuples, les religions et les cultures, sous le signe du dialogue comme racine de paix, pour chercher une issue aux douleurs de notre temps». C’est ainsi que Matteo Bruni, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a présenté le 28 octobre le voyage du Pape au Bahreïn, qui a commencé jeudi 3 novembre.
Au cours du traditionnel briefing pour présenter le programme aux journalistes accrédités, Matteo Bruni a informé qu’au cours de ces quatre jours, le Pape prononcera six discours en italien et une homélie en espagnol, pour lesquels sont prévues des traductions simultanées ou alternées.
Au cours de la trente-neuvième visite internationale du pontificat, la quatrième de cette année 2022, Jorge Bergoglio sera le premier Pape de l’histoire à se rendre dans le petit Etat insulaire du Golfe.
Invité à l’occasion du -«Bahrain forum for dialogue: east and west for human coexistence», l’Evêque de Rome poursuit son parcours de rapprochement avec les divers courants du vaste monde musulman, à la recherche constante d’alliés pour la cause de la paix, comme en témoigne son récent séjour au Kazakhstan, en septembre dernier.
Répondant à l’invitation des autorités civiles et ecclésiales du Bahreïn, le Pape se rend dans la ville d’Awali et dans la capitale Manama. Son avion a décollé dans la matinée du jeudi 3 novembre de l’aéroport romain de Fiumicino pour la Sakhir Air Base d’Awali, où dans l’après-midi, au moment de l’atterrissage, aura lieu l’accueil officiel. Suivront la visite de courtoisie au roi Hamad Bin Issa Bin Salman Al Khalifa au Sakhir Royal Palace et la cérémonie de bienvenue dans la cour du palais, avec la traditionnelle rencontre réservée aux autorités, à la société civile et au corps diplomatique.
Le vendredi 4, dans la matinée, François participera à la clôture de la rencontre interreligieuse et interculturelle sur la place Al-Fida’ dans le complexe du palais royal édifié dans la région désertique dont il porte le nom, Shakir précisément. C’est également là que résidera le Pape au Bahreïn, le siège de la représentation pontificale se trouvant au Koweït. C’est dans la demeure qui l’accueillera que François rencontrera en privé, dans l’après-midi, le grand imam d’Al-Azhar, Ahmad Muhammad Al-Tayyeb, enrichissant ainsi ultérieurement un lien désormais con-solidé dans le temps qui les a conduits à se rencontrer plusieurs fois et dont le moment culminant le plus significatif a été la signature conjointe du Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune, connu également sous le nom de Déclaration d’Abou Dabi, signée le 4 février 2019.
Toujours dans l’après-midi, le Pape se rendra à la mosquée du Sakhir Royal Palace pour rencontrer les membres du Council of Elders (Conseil des anciens); puis aura lieu un rendez-vous œcuménique avec une prière pour la paix dans la cathédrale catholique Notre-Dame d’Arabie, construite sur un terrain donnée par le souverain du Bahreïn.
Dans ce cas également, la communauté des baptisés constitue un «petit troupeau» par rapport à la majorité musulmane de la population. Et c’est précisément pour les catholiques du pays que François célébrera la Messe dans la matinée du samedi 5 novembre au Bahrain National Stadium, tandis que dans l’après-midi, il saluera les jeunes à l’école du Sacré-Cœur, toujours à Awali.
Dimanche 6, François se rendra dans la capitale Manama pour prier et réciter l’Angelus avec les évêques, les prêtres, les personnes consacrées, les séminaristes et les agents de la pastorale réunis dans l’église du Sacré-Cœur. Il s’agit de la plus antique église du Golfe, et elle fut construite à la fin des années Trente du siècle dernier par les premiers immigrés venus chercher du travail grâce au boom pétrolier.
En fin de matinée, le Pape rentrera à Awali pour la cérémonie de congé à la Sakhir Air Base. Il repartira ensuite vers Rome sur un avion de la compagnie Gulf air, dont l’atterrissage à Fiumicino est prévu vers 17h00.