· Cité du Vatican ·

La participation «historique» du cycliste d’Athletica Vaticana aux championnats du monde en Australie

Pédaler dans la fraternité

 Pédaler dans la fraternité  FRA-039
29 septembre 2022

Il y a le style direct de Gino Bartali — témoigner de la fraternité dans le sport à travers les gestes, et aussi, si cela est vraiment nécessaire, à travers les bavardages — dans la «première» participation historique à un championnat du monde de la petite Atletica Vaticana, «l’association sportive du Pape». Dimanche 25 septembre, lors des championnats du monde de cyclisme en Australie, Rien Schuurhuis — 40 ans, marié à Chiara Porro, ambassadrice d’Australie près le Saint-Siège — a même démarré en flèche au début de la course. Accompagné par des acclamations particulièrement chaleureuses (surtout dans la montée raide) de la part de personnes intriguées par l’inscription Athletica Vaticana sur le maillot jaune et blanc.

Sur la ligne de départ, Rien était placé — comme dans un «passage de consigne» symbolique — entre le français Julian Alaphilippe (vainqueur des championnats du monde en 2020 et 2021) et le Belge Remco Evenepoel, qui a revêtu le nouveau maillot arc-en-ciel de champion du monde. Les deux champions l’ont interrogé, «en tant que collègues», sur la signification de cette «première mondiale» d’une équipe vaticane et sur ses perspectives pour la course. «Mon résultat ne compte pas, même si je me donnerai au maximum dans la course», a répondu Rien. «Athletica Vaticana naît pour témoigner qu’il est possible d’être “tous frères” également dans le sport! La vraie «victoire» est d’être ici, aux championnats du monde, précisément pour essayer de vivre humblement un témoignage de fraternité afin que le sport, même au plus haut niveau, puisse être une opportunité d’attention aux plus faibles».

Bref, «tous frères» véritablement, également à travers le sport. C’est avec ce style, à la veille de la course mondiale, que la minuscule délégation d’Athletica vaticana a rencontré des représentants de la communauté aborigène. L’initiative a été coordonnée avec Caritas Australie, le nonce apostolique à Sydney et l’évêque de Parramatta, chargé de la pastorale sociale.

Et dans cette expérience de rencontre et d’écoute, il y a tout le sens de l’expérience sportive de l’«équipe du Pape» et donc, également de la participation aux championnats mondiaux de cyclisme. C’est le geste solidaire concret qui se répète à l’occasion de chaque événement sportif: aux championnats du monde comme dans une course moins médiatisée dans une banlieue romaine. Faire du sport «et c’est tout» n’aurait pas de sens pour l’association vaticane. Et à partir d’aujourd’hui, les véritables «championnats du monde» sont les initiatives sportives quotidiennes d’inclusion pour les plus fragiles. Des expériences moins «illustres» mais pas pour autant moins importantes. Bien au contraire.