«Prions pour les petits et moyens entrepreneurs, durement touchés par la crise économique et sociale. Qu’ils puissent trouver les moyens nécessaires à la poursuite de leur activité au service de leurs communautés». Telle est l’exhortation de François dans l’intention de prière pour le mois d’août, dans la vidéo diffusée par le Réseau mondial de prière pour le Pape sur le site www.thepopevideo.org.
Dans la vidéo défilent des images qui invitent à réfléchir sur les conséquences de la guerre, des changements climatiques, de la crise. Un agriculteur contrôle sa récolte de maïs compromise à cause de la sécheresse, une jeune femme emporte des cartons de son bureau, signe qu’elle vient d’être licenciée, et une femme ouvre son frigo qu’elle trouve malheureusement vide.
«A la suite de la pandémie et des guerres, le monde est confronté à une grave crise socio-économique. Mais nous ne nous en rendons pas encore parfaitement compte!», affirme avec force le Pape, en identifiant les catégories les plus touchées: «Parmi les plus durement touchés, on trouve les petits et moyens entrepreneurs. Ceux qui travaillent dans les commerces, l’artisanat, le nettoyage, les transports et tant d’autres secteurs encore».
Il s’agit d’hommes et de femmes qui «ne figurent pas sur les listes des plus riches et des plus puissants et qui, malgré les difficultés, créent des emplois tout en assumant leurs responsabilités sociales». Ce sont eux, souligne-t-il, qui «investissent dans le bien commun au lieu de cacher leur argent dans des paradis fiscaux». Et ainsi, suggère François, «tous consacrent une énorme capacité créative à changer le cours des choses en partant du bas, d’où surgit toujours la meilleure créativité». Et ils le font «avec du courage, des efforts et des sacrifices», en investissant dans la vie, et «générant du bien-être, des opportunités et du travail».
La crise économique et sociale frappe sans distinction tous les continents: selon les données de la Banque mondiale pour 2021, une entreprise sur quatre a perdu la moitié de son chiffre d’affaires à cause de la pandémie. D’autant plus que l’aide publique est insuffisante précisément là où elle est le plus nécessaire, comme pour les petites entreprises et les pays pauvres.
Pour le jésuite Frédéric Fornos, directeur international du Réseau mondial de prière, «les crises que nous vivons sont — comme le dit le Pape — notre “moment de Noé”, une chance qui nous est donnée de construire quelque chose de différent». En ce sens, selon Frédéric Fornos, il faut «souligner l’importance des petits et moyens entrepreneurs, leur force créative, leur capacité à apporter des solutions à partir du bas. Sans eux, nous n’aurions pas pu traverser la crise du Covid et ils continuent à être nécessaires. C’est pourquoi il est important de prier pour eux».