« Notre mission est de faire en sorte que la vulnérabilité soit une occasion d'embrasser l'humanité blessée, de s'accueillir mutuellement et de marcher ensemble : c'est ce que l'Eglise nous demande et ce que le monde veut voir de nous religieuses », a déclaré la nouvelle présidente de l'UISG, l'Union internationale des supérieures générales, dans sa première déclaration officielle. Nadia Coppa, des Adoratrices du sang du Christ, a été élue à l'issue de la session plénière qui s'est tenue à Rome du 2 au 6 mai. Elle restera en fonction jusqu'en 2025 avec la nouvelle vice-présidente, Mary Teresa Barron, des Sœurs de Notre-Dame des Apôtres, et le nouveau conseil d'administration dans lequel les nombreux charismes et visages des religieuses sont réunis. En font partie Roxanne Schares, des Sœurs des Ecoles de Notre-Dame ; Theodosia Baki, sœur tertiaire de saint François ; Graciela Francovic, des Hijas de Jésus ; Theresa Purayidathil, Filles de l’Eglise ; Soeur José Gay Miguel, Carmélites missionnaires Thérésiennes ; Miriam Altenhofen, des Missionnaires Servantes du Saint-Esprit ; Rita Calvo, de l’Ordre de la Compagnie de Marie Notre-Dame ; Antonietta Papa, des Filles de Marie missionnaires ; Dolores Lahr, des Sœurs de Saint-Joseph de Chambéry ; Patricia Villaroel, des Sœurs des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie ; Anna Josephina D'Souza, des Sœurs missionnaires de l'Apostolat catholique.
La première réflexion « programmatique » de sœur Nadia s'inscrit également dans le thème de la plénière : « Embrasser la vulnérabilité dans le parcours synodal ». Au nombre de 700 environ, venus de plus de 70 pays (520 en présence, les autres en ligne), entre prières et chants, elles en ont discuté pendant cinq jours, un chœur de voix et d'expériences, de suggestions, d'espoirs. « Notre vulnérabilité est prophétique. Nous devons l'embrasser comme une force », a déclaré Gemma Simmonds de la Congrégation de Jésus. « Nous avons atteint un point très profond après ces cinq jours, c'est un changement de paradigme », a déclaré à Global Sister Report Patricia Murray, de l'Institut de la Bienheureuse Vierge Marie, également connu sous le nom des Sœurs de Lorette, secrétaire exécutive de l'UISG
Puis les supérieures ont commencé petit à petit à s’intéresser aux projets. Immédiatement après la plénière, lors de la réunion des délégués de la constellation de l'UISG, l'initiative mondiale sur les troubles cognitifs et la maladie d'Alzheimer et l'initiative des sœurs catholiques sur le vieillissement ont été lancées. Deux engagements majeurs.
« Nos sœurs aînées sont une bénédiction pour nous. Ce projet veut leur donner de la dignité jusqu'à la dernière minute de leur vie. La science et la médecine nous permettent de vivre plus longtemps ; pour bien vivre le vieillissement, il faut une force intérieure, mais aussi une aide financière et une préparation pour accompagner les sœurs plus âgées et leurs communautés dans la gestion de cette partie de la vie », a déclaré Jane Wakahiu, des Petites Sœurs de Saint-François, vice-présidente associée des opérations de programme et responsable de l'initiative des sœurs catholiques à la Fondation Conrad N. Hilton qui consacre 5 millions de dollars aussi bien à cette initiative qu’à celle visant à aider les congrégations à prendre soin de leurs sœurs âgées. Il s'agit de l'initiative des Catholic Sisters Aging Initiative.
Wakahiu a déclaré que les deux initiatives pourraient éventuellement être fusionnées ; tous les efforts se concentreront sur la garantie qu' « aucune sœur ne quittera ce monde sans ressentir la profonde compassion et l'accompagnement qu'elle mérite jusqu'à la fin de sa vie ». (DCM)