Pour les Irakiens, l’espérance dont Noël est porteur doit se traduire par un rejet du sectarisme et la consolidation d’un Etat civil, qui assure l’égalité entre tous ses citoyens. C’est, en substance, le message délivré par le patriarche chaldéen, à l’occasion de la Nativité.
«Au milieu des préoccupations découlant du climat politique tendu et conflictuel et des défis liés aux élections, de la pollution de l'environnement, du changement climatique et du Covid-19, la naissance du Christ vient rappeler avec force le message d'espérance, de paix, de fraternité, d'amour et de solidarité de Dieu. Noël est une occasion spéciale pour raviver notre foi et renouveler notre espérance et notre enthousiasme, c'est un appel à la paix et à la sécurité, à l'amour, à la miséricorde, à la dignité, à la réconciliation et au renforcement des relations fraternelles»: ainsi débute le message du cardinal Louis Raphaël Sako.
La naissance du Christ, poursuit-il, rappelle la présence de Dieu parmi nous; elle exprime l’amour du Seigneur pour les personnes de toutes nationalités, cultures et âges, ainsi que sa proximité et sa sollicitude à leur égard. En cela, Noël représente un «retour aux sources», duquel découle l’engagement des chrétiens à servir leurs frères et sœurs, en particulier «ceux qui sont les plus pauvres et les plus fragiles», affirme encore le patriarche.
«Noël est porteur d’espérance lorsqu’il se greffe sur la mission et le service politiques en les élevant au niveau des aspirations des citoyens par une vision nationale sincère et un espace de dialogue solide, dans l'intérêt de la sécurité, de la démocratie et de la dignité des Irakiens». Cette espérance doit se traduire concrètement pour les Irakiens par un rejet des appartenances sectaires et l’engagement à bâtir ensemble «un Etat civil, de citoyenneté, de justice et de droit» qui assure «la liberté, la dignité, la sécurité et l’égalité de tous ses citoyens», insiste le cardinal Sako, alors que la situation politique et institutionnelle a suscité des troubles importants et encore irrésolus.
Rappelons que dans ce pays, qui a accueilli le Pape François en mars dernier, Noël est un jour férié sur tout le territoire, sur décision du parlement irakien, en décembre 2020.