Chers frères et sœurs, bonjour!
L’Evangile de la liturgie d’aujourd’hui, troisième dimanche de l’Avent, nous présente divers groupes de personnes — les foules, les publicains et les soldats — qui sont touchés par la prédication de Jean-Baptiste et lui demandent alors: «Que nous faut-il donc faire?» (Lc 3, 10). Que nous faut-il donc faire? C’est la question qu’ils posent. Arrêtons-nous un peu sur cette interrogation.
Elle ne part pas d’un sens du devoir. C’est plutôt le cœur touché par le Seigneur, c’est l’enthousiasme pour sa venue qui conduit à dire: que devons-nous faire? Jean dit: «Le Seigneur est proche» — «Que devons-nous faire?». Prenons un exemple: imaginons qu’une personne proche vienne nous rendre visite. Nous l’attendons avec joie, avec impatience. Pour l’accueillir comme il se doit, nous nettoierons la maison, nous préparerons le meilleur repas possible, peut-être même un cadeau... Bref, nous ferons tous les efforts possible. Il en est de même avec le Seigneur, la joie de sa venue nous fait dire: que devons-nous faire? Mais Dieu élève cette question au niveau le plus élevé: que faire de ma vie? A quoi suis-je appelé? Comment est-ce que je me -réalise?
En nous suggérant cette interrogation, l’Evangile nous rappelle une chose importante: la vie n’est pas privée de sens, elle n’est pas soumise au hasard. Non! C’est un don que le Seigneur nous remet en nous disant: découvre qui tu es, et fais le nécessaire pour réaliser le rêve qui est ta vie! Chacun de nous — ne l’oublions pas — est une mission à réaliser. Alors, n’ayons pas peur de demander au Seigneur: que dois-je faire? Répétons-lui souvent cette question. Elle revient aussi dans la Bible: dans les Actes des apôtres, certaines personnes, en écoutant Pierre qui annonçait la résurrection de Jésus, «eurent le cœur transpercé, et ils dirent à Pierre et aux apôtres: “que devons nous faire?”» (2, 37). Demandons-le nous aussi: qu’est-ce qui est bon de faire pour moi et pour mes frères? Comment puis-je contribuer au bien de l’Eglise, au bien de la société? Le temps de l’Avent sert à cela: à s’arrêter pour se demander comment préparer Noël. Nous sommes occupés par de nombreux préparatifs, cadeaux et choses qui passent, mais demandons-nous ce que nous pouvons faire pour Jésus et pour les autres! Que devons-nous faire?
A la question «que devons-nous faire?», suivent dans l’Evangile les réponses de Jean-Baptiste, qui sont différentes pour chaque groupe. En effet, Jean recommande à celui qui a deux tuniques de partager avec celui qui n’en a pas; aux publicains, qui collectent les impôts, il dit: «N’exigez rien au-delà de ce qui vous est prescrit» (Lc 3, 13); et aux soldats: «Ne molestez personne, n’extorquez rien à personne» (v. 14). A chacun est adressée une parole spécifique, qui concerne la situation réelle de sa vie. Cela nous offre un enseignement précieux: la foi s’incarne dans la vie concrète. Ce n’est pas une théorie abstraite. La foi n’est pas une théorie abstraite, une théorie généralisée, non, la foi touche la chair et transforme la vie de chacun. Pensons au caractère concret de notre foi. Moi, ma foi: est-ce une chose abstraite ou est-elle concrète? Est-ce que je la vis dans le service aux autres, dans -l’aide?
Et alors, en conclusion, demandons-nous: que puis-je faire concrètement? En ces jours, alors que Noël approche. Comment puis-je accomplir ma part? Prenons un engagement concret, même petit, qui s’adapte à notre situation de vie, et réalisons-le pour nous préparer à ce Noël. Par exemple: je peux téléphoner à cette personne seule, rendre visite à cette personne âgée ou à ce malade, faire quelque chose pour servir un pauvre, une personne dans le besoin. Ou encore: peut-être ai-je quelque chose à me faire pardonner ou un pardon à accorder, une situation à clarifier, une dette à payer. Peut-être ai-je négligé la prière et après tant de temps, le moment est venu de demander le pardon du Seigneur? -Frères et sœurs, trouvons une chose concrète et faisons-la! Que la Vierge, dans le sein de laquelle Dieu s’est fait chair, nous aide.
Au terme de l’Angelus, le Pape a prononcé les paroles suivantes:
Chers frères et sœurs! Je désire assurer de mes prières la chère Ukraine, toutes ses Eglises et communautés religieuses et tout son peuple, afin que les tensions dont elle souffre soient résolues à travers un dialogue international sérieux et et non à travers les armes. Je suis très triste d’apprendre les statistiques que j’ai lues, les dernières: cette année ont été fabriquées plus d’armes que l’an dernier. Les armes ne sont pas la solution. Que ce Noël du Seigneur apporte la paix à l’Ukraine!
Et je prie également pour les victimes de la tornade qui a frappé le Kentucky et d’autres régions des Etats-Unis d’Amérique.
J’adresse également mes vœux à Caritas Internationalis, qui fête ses 70 ans. C’est une jeune fille! Elle doit grandir et devenir encore plus forte! Caritas est dans le monde entier la main bienveillante de l’Eglise pour les pauvres et les plus vulnérables, dans lesquels le Christ est présent. Je vous invite à accomplir votre service avec humilité et créativité, pour atteindre les plus marginalisés et favoriser le développement intégral comme antidote à la culture du rebut et de l’indifférence. En particulier, j’encourage votre campagne mondiale Ensemble (Together We) fondée sur la force des communautés pour promouvoir la sauvegarde de la création et des pauvres. Les blessures infligées à notre maison commune ont des effets dramatiques sur les derniers, mais les communautés peuvent contribuer à la nécessaire conversion écologique. C’est pourquoi j’invite à adhérer à la campagne de Caritas Internationalis! Et vous, chers amis de Caritas Internationalis, poursuivez votre travail de rationaliser l’organisation, afin que l’argent n’aille pas à l’organisation, mais au pauvres. Rationalisez bien cette organisation.
Et je vous salue tous, romains et pèlerins; en particulier vous, jeunes garçons et filles qui êtes venus avec vos Enfants Jésus pour recevoir la bénédiction. A la fin je donnerai la bénédiction à tous les Enfants Jésus. Je remercie le Centre Oratori Romani et je vous demande d’apporter mes vœux de Bon Noël à tous vos proches.
Et je vous souhaite à tous un bon dimanche. Saluons une fois de plus la Vierge de Guadalupe: «¡Viva la Virgen de Guadalupe!». S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi Bon déjeuner et au revoir.