Sortis à un an d'intervalle, deux livres traitant des relations entre femmes-Eglise semblent presque se suivre.
Le premier est intitulé Quello che le donne non dicono alla Chiesa (Ce que les femmes ne disent pas à l'Eglise), écrit par Ilaria Beretta, jeune journaliste et fondatrice du blog buonenotizie.co, et publié aux éditions Ancora.
Le second, publié aux éditions Effatà, s'intitule Non tacciano le donne in assemblea, (Les femmes ne se taisent pas en assemblée) écrit par Paola Lazzarini, sociologue, ancienne religieuse, présidente de l'association Donne per la Chiesa, et mère de famille : c'est la naissance de sa fille qui la pousse à entreprendre une analyse approfondie de la « question féminine » dans l'Eglise, comme elle l'indique dans la préface.
Les deux volumes sont la synthèse d'un effort réalisé par les deux auteures : comprendre le rôle des femmes dans l'Eglise et réfléchir aux raisons pour lesquelles, malgré le fait que les femmes soient généralement exclues d'un apostolat presque entièrement masculin, elles ne s'en détournent pas. Et elles restent attachées aux enseignements de Jésus que l'Eglise catholique est appelée à diffuser.
Des paroisses aux presbytères, le rôle des femmes est non seulement minoritaire en termes de qualité des tâches qui leur sont confiées, mais il est aussi généralement peu pris en compte dans la conception des nouveaux parcours d'évangélisation. Le recueil d'histoires et de réflexions que les auteures décrivent pour représenter la question du genre au sein de l'Eglise catholique, a pour objectif d’imaginer et proposer un nouveau rôle pour les femmes. Pour leur rendre leur voix. Voire même pour la « reprendre », et contribuer avec une égale dignité à la construction de la nouvelle Eglise catholique italienne engagée dans la voie synodale. Car le but n'est pas de « se taire dans l'assemblée » où « les femmes ne disent pas ».
Elena Di Dio