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L’équipe de tous

 L’équipe de tous  FRA-019
08 mai 2024

Il existe deux signes de paix que les Jeux olympiques et paralympiques proposent au monde. Le premier est la trêve olympique, établie par les Nations unies du 19 juillet au 15 septembre: elle commencera une semaine avant le début des Jeux olympiques de Paris et finira une semaine après la clôture des Jeux paralympiques.

Le Pape François a soutenu la valeur de la trêve olympique — en s'adressant à Athletica Vaticana le 13 janvier dernier — en souhaitant «que, dans ce moment historique particulièrement sombre que nous vivons, le sport puisse jeter des ponts, abattre des barrières, favoriser des relations de paix». Thomas Bach, le président du Comité international olympique (cio), avait immédiatement repris les mots du Pape dans la perspective de la «mission de paix et de solidarité du mouvement olympique».

Le second signe de paix est la participation de 36 athlètes réfugiés dans l'équipe constituée par le cio. Les noms ont été annoncés jeudi 2 mai par le président Thomas Bach, avec deux athlètes dont la vie a été transformée grâce au sport: la cycliste afghane Masomah Ali Zada, cheffe de mission de l'équipe des réfugiés à Paris et Yiech Pur Biel, coureur de demi-fond sud-soudanais, qui, du «trou noir» du camp de réfugiés — où il s'était retrouvé à cause de la guerre quand il avait 10 ans — est arrivé à faire partie du cio.

«J'encourage tout le monde à vous soutenir» a dit M. Bach aux athlètes de l'équipe: soutenus par le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, ils proviennent de 11 pays différents et ont été accueilli par 15 comités nationaux olympiques; ils seront en compétition dans 12 disciplines sportives à Paris. C'est la troisième fois que l'équipe de réfugiés participe aux Jeux olympiques: ils étaient 10 à Rio de Janeiro et 29 à Tokyo.

Les deux signes de paix sont représentés par le «quatrième mot» — Communiter, ensemble — ajouté en 2021 à la devise olympique Citius, altius, fortius.

Communiter, ensemble, avec la même dignité: des athlètes avec des programmes d'entraînement de haut niveau et des athlètes qui arrivent de camp de réfugiés et qui ont connu des violences. C'est une perspective d'espoir qui ne concerne pas seulement le sport.

*Président d'Athletica Vaticana

Giampaolo Mattei *